L'extrême droite, en renfort de la Manif pour tous

Le Collectif unitaire pour l'Egalité a fait part ce jeudi de son inquiétude quant à la place occupée par les mouvements d'extrême droite dans les manifestations « anti mariage pour tous » organisées à Lyon.

Lyon, le "dernier bastion de l'homophobie et de la lesbophobie". Dans un communiqué, le Collectif unitaire pour l'Egalité, favorable au mariage pour tous, fait part de son "malaise grandissant", s'interrogeant sur la présence de groupes d'extrême droite lors des manifestations des anti-mariage gay. Selon eux, ces groupes "ont soutenu deux rassemblements (les 27 mars et 28 mars) avec fumigènes et propos haineux, bloquant les rues de Lyon, dans une ambiance particulièrement délétère". Ce jeudi soir, ils devraient à nouveau se greffer à la manifestation organisée place de la République à 19h30 pour protester contre la loi Taubira que le Sénat examine aujourd'hui.

"Des citoyens qui ont le droit de venir manifester"

L’organisation "pro-mariage pour tous" s'inquiète de la communication "de plus en plus radicale et guerrière des leaders de la manif pour tous" légitimant selon eux "le recours aux actions et méthodes des groupuscules d’extrême droite (GUD, Bloc identitaire, Jeunesses Nationalistes), particulièrement actifs sur Lyon". Cependant, Damien, porte-parole de Rebeyne, les identitaires lyonnais, estime que leur présence lors des manifestations ne permet pas de présumer de violences particulières. Il ne voit dans leur participation qu’un "acte citoyen", affirmant qu'ils ont "le droit, au même titre que l'extrême gauche, de faire valoir leurs idées".

Du côté des représentants de la Manif pour tous, on accueille sans difficulté particulière ces renforts. Anne Lorne, porte-parole du collectif de la Marche pour l'enfance, tient néanmoins à rectifier les propos tenus dans le communiqué du collectif unitaire pour l’égalité. Selon elle, la présence de groupes d'extrême droite ne décrédibilise en rien le mouvement de la Manif pour tous. "Cette manifestation appartient à tout le monde, ces gens sont des citoyens qui ont le droit de venir manifester et donner leur avis", estime-t-elle. Selon elle, les identitaires et les nationalistes sont logés à la même enseigne que les autres lors des rassemblements. C'est-à-dire qu'elle se donne le "droit de les dégager s'ils ne respectent pas l'ordre établi par les organisateurs". "Ces derniers ne sont pas particulièrement agressifs", note-t-elle. Seulement "une minorité" peut être parfois "un peu plus vindicative" d'après la porte-parole. "Mais quand vous avez 15 personnes sur 300, ce n'est quand même pas grand-chose", conclut-elle.

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