Carré de Soie : l’inquiétante pollution des sols

Clé de voûte du projet urbain du Carré de Soie, la monumentale usine Tase présente des traces de pollution héritées de l’époque où Rhône-Poulenc exploitait le site. Mais les différentes administrations ont pris connaissance du problème alors que les permis de construire avaient déjà été accordés. Extrait de l’enquête de Lyon Capitale le mensuel de mai.

Les différentes alertes passées n’auront servi à rien. Au Carré de Soie, les terrains sont pollués par une vieille activité industrielle et n’importe quel ancien habitant du quartier le sait. Pourtant, c’est comme si le Grand Lyon venait de découvrir l’ampleur de cette pollution. (…)

PCB, cadmium, mercure, nickel...

Après plusieurs centaines de carottages sur le site, le bureau d’études Tauw France a trouvé des traces de PCB, des métaux lourds, des hydrocarbures ou encore des polluants de type benzène. Les eaux souterraines sont également touchées. (…) “Par conséquent, Tauw recommande une attention particulière lors des travaux de terrassement.” (…)

C’est un total de vingt rapports précisément qui sont à la disposition des aménageurs depuis près de dix ans. (…) Pourtant, étrangement, la pollution ne semble jamais mentionnée dans les arrêtés de permis de construire délivrés par la mairie de Vaulx.

Recours

Conséquence, les associations d’habitants s’inquiètent. En mars dernier, plusieurs d’entre elles ont introduit un recours gracieux auprès de la mairie de Vaulx-en-Velin pour qu’elle annule le permis de construire et le permis d’aménager accordés au promoteur Bouwfonds Marignan (…).

Les associations d’habitants se mobilisent aussi pour que ce ne soit pas les contribuables qui payent les charges de la dépollution. “Nous souhaiterions être rassurés sur le fait de savoir que ce ne sera en rien la collectivité qui aura à sa charge les frais de dépollution du site. Les habitants et contribuables que nous sommes tous ne sauraient le comprendre.” (…)

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Quels méandres administratifs sont responsables de cette prise de conscience si tardive, pourquoi Rhodia n’est plus obligée de payer la dépollution… Explications dans l’article de Lyon Capitale le mensuel n° 711, en vente en kiosque jusqu’au 24 mai et dans notre boutique en ligne.

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