OL : la nouvelle stratégie mercato de Lyon

Le mercato estival vient de fermer, le 4 septembre à minuit, et l'Olympique lyonnais affiche quatre arrivées (Bisevac, Monzon, Mvuemba et Malbranque) pour sept départs sous forme de transfert (Cris, Lloris, Cissokho, Källström, Pied, Belfodil et Reale). Un départ groupé qui permet au club d'économiser au total près de 30 millions d'euros. Moins dispendieux, l'OL a dû se renforcer avec des moyens limités.

Dégraisser avant d'acheter. C'est la nouvelle stratégie employée par l'Olympique lyonnais pour ce mercato estival. Quatrième du dernier championnat et non qualifié pour la Ligue des Champions, l'OL a dû recruter avec des moyens réduits. Déjà peu actif l'été dernier (Gueida Fofana pour 2 M€, Bakary Koné pour 3,8M€ et Mouhamadou Dabo pour 1,1 M€), le club de Jean-Michel Aulas devait vendre avant d'acheter. Une réalité économique qui coïncide avec des choix managériaux clairement posés par JMA lors d'une sortie dans la presse locale début juillet.

Le président de l'OL évoquait alors les "pharaons " du vestiaire : des joueurs aux gros salaires dont les performances et le comportement perturbent l'éclosion du jeu et des nouveaux talents. À travers ces nobles figures antiques "qui peuvent aussi être prises comme un compliment" ironisait ce mercredi Jean-Michel Aulas, c'est Cris, Bastos, Källström et Cissokho qui sont désignés et placés sur la liste des transferts. Accusés pour leurs mauvais rendements, les quatre joueurs ne sont pas pour autant les seuls à disposer d'un bon de sortie.

Crise oblige, tous les gros salaires de Lyon sont sur le départ, y compris l'incontestable Hugo Lloris qui a été vendu pour 15 M€ (10 + 5M€ de bonus selon les résultats) à Tottenham (Angleterre). Idem pour l'irréprochable Anthony Réveillère, recalé au dernier moment par le Paris Saint-Germain en raison d'une visite médicale non satisfaisante. Mais le boss de l'OL est tout de même arrivé à ses fins en vendant Cris (Galatasaray, 1,25 M€), Källström (Spartak Moscou, 3 M€) et Aly Cissokho (Valencia, 6 M€). Quant à Bastos, resté au club, le président promet qu'il fera une bonne saison car " il voudra jouer la Coupe du Monde au Brésil en 2014 " et donc hausser son niveau de jeu.

30 millions d'économies

Quand il juge la qualité de son mercato, le président Aulas s'octroie une note " entre 8 et 10 sur 10, au regard des moyens dont on disposait ". Si les Gones ont recruté intelligemment des joueurs confirmés comme Milan Bisevac (PSG, 2,75 M€), Arnold Mvuemba (Lorient, 3M€), un espoir comme Fabian Monzon (Nice, 3M€), ou ont fait revenir au bercail Steed Malbranque gratuitement, l'OL a également trouvé financièrement son compte dans l'histoire. "L'Olympique lyonnais devrait faire une économie de 30 millions d'euros en cumulant les indemnités de transferts et surtout les économies faites sur la masse salariale " a estimé le président du club. Une économie qui correspond à la somme que Lyon aurait pu toucher en participant à la Ligue des Champions cette année.

Un mercato positif

Si Jean-Michel Aulas tire un bilan économique positif de ce marché des transferts, l'entraîneur, Rémi Garde, accueille aussi avec satisfaction ces allées et venues au club. "L'an dernier, les changements n'avaient pas été assez nombreux, il n'y avait pas eu assez de nouvelles têtes pour lancer une nouvelle dynamique comme c'est le cas cette année", explique le technicien. Car c'est la machine OL que le club espère relancer cette année en rafraichissant l'effectif et en s'appuyant sur les jeunes, l'autre pierre angulaire du projet lyonnais. Producteur de jeunes joueurs dorénavant titulaires et pièces maîtresses du jeu (Gonalons et Grenier), le centre de formation est également un pourvoyeur de monnaies d'échanges. En manque de liquidités, l'OL a mis dans la balance deux espoirs – Pied et Reale – pour les transferts de Monzon et de Mvuemba.

En bon père de famille, Jean-Michel Aulas place ses joueurs dans des clubs (Lorient et Nice) où les jeunes ont leur chance. Mais le paternalisme de l'homme d'affaire s'étend aussi à Cris à qui il promet une place au club au moment de sa reconversion. "L'OL est une grande famille qui sait gronder quand il faut, mais qui sait également récompenser", confesse finalement JMA.

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