Gérard Collomb, David Kimelfeld et Emmanuel Macron © Tim Douet
Gérard Collomb, David Kimelfeld et Emmanuel Macron © Tim Douet
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Collomb : les raisons d’un retour précipité

En démissionnant du ministère de l’Intérieur, Gérard Collomb a choisi Lyon au détriment d’Emmanuel Macron. Ce choix a surtout été guidé par des contingences locales, notamment la peur de voir son pouvoir lyonnais s’effondrer à grande vitesse en son absence.

Gérard Collomb est revenu de son périple gouvernemental avec un supplément de fébrilité dans ses bagages. Le phénomène est cyclique chez lui, un peu comme la saison des ouragans en zone tropicale : tous les six ans, Gérard Collomb est rattrapé par une peur presque obsessionnelle à deux ans du terme de son mandat de maire de Lyon. Le troisième mandat ne fait pas exception à la règle. Mais, en 2018, cette peur a pris une tout autre ampleur en raison des nouvelles fonctions de Gérard Collomb : numéro deux du gouvernement et parrain politique du président de la République. “Je l'ai vu se détacher du pouvoir en place tous les ans à mesure que celui-ci s'affaiblissait. En 2017, il était macroniste. En 2018, il est redevenu lyonnais et collombiste. Il a estimé qu'il lui faudrait dix-huit mois pour reconstruire son image détériorée par son passage au gouvernement et il a donc décidé de rentrer plus tôt”, note un de ses visiteurs du soir. En forçant Emmanuel Macron à accepter sa démission, Gérard Collomb a tenté de dissocier son destin de celui qu'il a soutenu en 2017. “En 2017, il marchait sur l'eau avec Emmanuel Macron, aujourd'hui il essaie de ne pas couler”, dénonce Philippe Cochet, le patron du groupe LR à la métropole.

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