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Tim Douet

Braillard se déclare (officiellement) candidat aux législatives

Après s’être réconcilié avec Gérard Collomb, Thierry Braillard a officiellement présenté sa candidature aux législatives dans la 1re circonscription du Rhône. Alors que la gauche se divise en vue des présidentielles, il réaffirme aussi son soutien à François Hollande, tout en ménageant Emmanuel Macron, le nouveau chouchou du maire de Lyon.

Ce lundi midi, lors d'un déjeuner organisé par le Club de la presse de Lyon, Thierry Braillard (PRG) a présenté sa candidature aux législatives de juin 2017 dans la 1re circonscription du Rhône. Ou plutôt il l'a officialisée. Élu en 2012, il a cédé son poste à sa suppléante, Gilda Hobert, en avril 2014 à son entrée au gouvernement. Le secrétaire d'État aux sports n'a jamais caché son intention de se représenter, mais ses relations très fraîches avec Gérard Collomb pendant de longs mois laissaient planer un doute. Le retrait de la course aux législatives de Caroline Collomb, secrétaire de la section PS du 5e arrondissement, lui avait dégagé l'horizon.

"Je me présente en candidat du PRG et j'espère qu'il y aura un accord avec le PS. Je n'en doute pas compte tenu du fait que le PRG est au gouvernement depuis 2012. Gérard Collomb m'a dit, le 2 septembre, qu'il me soutenait et que son soutien serait le même qu'en 2012 où il m'avait beaucoup aidé", précise Thierry Braillard. Comme les candidats socialistes lyonnais, il se présentera sous la bannière “Pour Lyon” souhaitée par Gérard Collomb. Mais a priori pas avec l'étiquette En Marche, le mouvement d'Emmanuel Macron, dans lequel s'est embarqué avec zèle le maire de Lyon : "En Marche n'est pas un parti politique", explique Thierry Braillard.

Conciliant avec le démissionnaire Macron

Thierry Braillard se montre plutôt conciliant avec le nouveau chouchou de Gérard Collomb. Bien plus en tout cas que d’autres ministres du gouvernement : "J'ai beaucoup d'affection et de complicité avec Emmanuel Macron. Sur le positionnement, il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre ce que je pense, ce que pense Manuel Valls et ce que pense Emmanuel Macron." Du bout des lèvres, il consent tout de même à critiquer la démission de l'ancien ministre de l'Économie : "Quand il y a plein de choses à faire au gouvernement, il faut les faire jusqu'au bout. Emmanuel Macron, comme Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, ne peut pas s'exonérer du bilan d'un quinquennat auquel il a participé et qu'il a pu inspirer. Son ambition doit rester raisonnée. Quand on est dans une équipe, on ne marque pas contre son camp." L'exercice de la loyauté peut confiner au grand écart entre le national et le local pour Thierry Braillard.

Pas d’ambitions municipales

Élu en 2012 alors qu'il se présentait en candidat dissident de la gauche, Thierry Braillard se délecte à l'avance d'une possible querelle intestine à droite en 2017. Michel Havard, qu'il a affronté à deux reprises, s'est vu préférer Anne Lorne par Les Républicains. "Je ne sais pas quel candidat j'aurai face à moi. Michel Havard est un modéré. Anne Lorne, ce n'est pas pareil", juge le secrétaire d'État aux Sports.

En récoltant le soutien de Gérard Collomb, Thierry Braillard a, d'une certaine manière, mis un mouchoir sur ses ambitions municipales pour 2020. "On renonce quand on a annoncé quelque chose, réfute Thierry Braillard. Depuis que j'ai gagné les législatives, j'ai changé. Je veux garder un mandat local pour ne pas être hors sol, mais je n'ai pas envie de partir en précampagne contre David Kimelfeld." Ce qui peut expliquer son retour en grâce auprès de Gérard Collomb.

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