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Villefontaine : l’ado candidate au djihad raconte sa fugue

L'adolescente de 15 ans suspectée d'avoir fugué de son domicile de Villefontaine pour “faire le djihad” en Syrie a eu sa garde à vue prolongée ce dimanche, a annoncé le procureur de Vienne, Matthieu Bourrette. Elle sera présentée à un juge pour enfants ce lundi, en vue d'une mise en examen pour vol et escroquerie. Durant sa fugue, elle avait utilisé la carte bancaire de ses parents.

L’adolescente de 15 ans avait quitté mardi après-midi le domicile de ses parents à Villefontaine, où la famille était installée depuis un an environ. Elle avait "décidé de vivre une expérience de la vraie vie", nous a confirmé ce dimanche le procureur de Vienne, Matthieu Bourrette. On en sait d'ailleurs un peu plus sur les conditions de sa fugue.

Reconnue grâce à l’appel à témoins

Pendant quatre jours, dès son arrivée à Marseille, la jeune fille a fait plusieurs rencontres. L'une d'elles l'a menée jusqu'au quartier nord de la ville, où elle s'est fait voler son sac et son argent. Après une nuit passée avec un mineur, également fugueur, elle aurait passé une autre nuit dans un hôtel en compagnie d'un homme, majeur celui-ci.

Finalement, toujours selon ses dires en garde à vue, elle aurait rencontré des jeunes gens dans un bar, près de la gare Saint-Charles. Elle aurait même trouvé un petit job de serveuse après s'être ravisée et ne plus vouloir partir en Syrie. La propriétaire du bar dément auprès des autorités l'avoir embauchée. Toujours en lien avec des jeunes gens qui l'ont reconnue grâce à l'appel à témoins, elle retrouve ses parents dans la nuit de samedi à dimanche, venus de Villefontaine.

Pas de regrets

Originaire de Vénissieux, la famille avait quitté la région lyonnaise il y a un an, "pour changer d’air", nous avait indiqué une source proche du dossier. La jeune fille avait déjà fugué à deux reprises. Sur son compte Facebook, qu’elle utilisait avec un pseudo, la jeune fille décrivait sa fascination pour le djihadisme et sa volonté de partir avant "le 30 septembre" en Syrie. "Certes, elle est un peu paumée, mais elle a été très déterminée pour quitter sa famille", observe une source judiciaire. Durant sa garde à vue, elle n'a pas exprimé de véritables regrets sur sa volonté de partir, expliquant que "Facebook lui a monté à la tête", nous indique-t-on.

Le parquet a donc ouvert une enquête sur le volet pénal de l'affaire, mais aussi concernant l'assistance éducative. En effet, Matthieu Bourrette nous a indiqué que la famille avait rompu tout contact avec les instances judiciaires depuis le début de ce dimanche après-midi. Le juge pour enfants pourrait décider d'un éventuellement placement d'Assia.

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