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@ Etienne Bouy

"Traits Résistants" : une exposition où l'Histoire se mêle à l'art

@ Etienne Bouy

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Le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon (CHRD) et le Musée de la Résistance Nationale co-organisent une exposition qui propose au public, depuis le 31 mars, d'analyser l'image de la Résistance à travers la bande dessinée. Elle restera ouverte jusqu'au mois de septembre.

L'exposition “Traits Résistants“, qui se tient au CHRD du 31 mars au 18 septembre, retrace l'évolution de la représentation des résistants dans l'imaginaire collectif depuis 1944. Pour cela, les organisateurs ont fait appel à un support encore jamais utilisé pour traiter le sujet : la bande dessinée.

Le Centre fermera ensuite jusqu'en octobre 2012 pour réfection de son exposition permanente, il faut donc profiter de cette dernière exposition. L'occasion également, de découvrir soixante ans de création artistique, à travers un parcours ludique où petits et grands pourront comprendre les interactions entre l'art et l'histoire.

@ Etienne Bouy

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La star de cette exposition est le recueil original des planches du premier tome de La bête est morte, publié en 1944. Exposé dans la salle principale, ce classique de la bande dessinée retrace les événements de la seconde guerre mondiale en symbolisant ses acteurs par des animaux. Tout au long du parcours, des vignettes avec un lapin ou un loup sont placées à côté des différents documents. Ainsi, une BD extraite d'un journal d'extrême-droite porte une vignette avec un loup à côté, tandis qu'une affiche de résistant est classée “lapin“.

La BD comme média de transmission

L'exposition commence par une salle de décortication du processus créatif, à travers l'oeuvre Résistances – L'appel, de Jean-Christophe Derrienet et Claude Plumail. Cet album paru en 2010 à l'occasion du 70e anniversaire de l'appel du 18 juin du Général De Gaulle, reflète bien comment l'auteur s'est inspiré de témoignages et de rencontres avec les historiens dans sa démarche artistique. Des objets de collection posés à côté des planches permettent de décrypter les vignettes.

Par exemple, l'une d'elle est consacrée au “convoi des 31 000“, faisant référence aux femmes juives déportées à Auschwitz le 24 janvier 1943. Une lettre écrite par l'une de ces femmes sur un mouchoir et jetée d'un train en marche est exposée à côté d'une vignette où elle est représentée.

@ Etienne Bouy

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Après avoir découvert les modes de construction d'une BD, l'exposition se poursuit à travers un parcours organisé en cinq thématiques : l'unité dans la diversité, le maquis, la violence, l'aide aux personnes persécutées et pourchassées et la parole libre. “C'est une exposition d'histoire avant tout“ explique Guy Krivopissko, le conservateur du Musée de la Résistance Nationale basé à Champigny-sur-Marne (94). “Mais c'est aussi une exposition d'art, précise-t-il, car la BD est un média qui permet la transmission“.

Pour finir par une note un peu plus légère, le public pourra découvrir une salle réservée aux comics, et au traitements plus fictifs de cette période à l'image du film Inglorious Basterds de Quentin Tarantino.

Informations pratiques sur le site du CHRD en cliquant ici

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