D'humeur sonore

Premier bilan au lendemain d'une 6e édition plus que jamais dédiée aux cultures électroniques, numériques et indépendantes.

Avec quelques 54 740 spectateurs, contre un peu plus de 49 000 en 2007, la 6e édition du festival Nuits Sonores est un nouveau succès pour l'équipe d'Arty Farty, en charge du projet depuis sa création. Plus que la fréquentation, c'est l'esprit de la manifestation qui a encore une fois fait la différence, misant sur la convivialité, la rencontre et la mixité des publics. Cette année, ce sont quelques 250 artistes qui ont investi la ville dans une quarantaine de lieux dont certains totalement inédits comme la patinoire Charlemagne. Un site époustouflant dont la glace avait été recouverte de moquette pour l'occasion et d'un immense échafaudage pour accueillir des djs au sommet de leur art. Le lieu principal quant à lui, l'ancienne usine à ampoules SLI de Vaise, a rempli toutes ses promesses. Au total, 18650 personnes se sont agglutinées, lors des trois soirées principales, dans cette cité éphémère, pour assister aux multiples représentations proposées sur trois scènes et une esplanade. Petit bémol pour la sonorisation de la salle rock pas franchement à la hauteur de l'événement... Ce qui n'a pas empêché Jon Spencer et son Heavy Trash band d'y livrer l'une des prestations scéniques les plus remarquables de l'édition. Saluons également le back to back entre l'enfant chéri du pays, Agoria, et le parrain de cœur du festival Laurent Garnier. Un double mix qui a opposé les deux djs de 23h à 6h du matin sur la principale scène du site et qui, il faut l'avouer, a tout déchiré. Petite déception côté Underworld. Les Anglais, têtes d'affiche de l'étape, ont proposé, en ouverture, un live sans surprise ni saveur. La saveur, il fallait la chercher du côté des Lyonnais de Spitzer, ou de la prestation totalement déstructurée de Battles... Mais il est plus aisé de pointer du doigt les déceptions que de lister les bons moments de l'édition tant ils sont nombreux. Autant finir sur une note romantique et rappeler qu'assister à un festival de cette ampleur, c'est un peu toujours la même chose. On passe un quart de son temps à écouter de la musique, un quart à chercher ses amis, un autre à boire et le dernier à faire la queue pour accéder aux WC. Mais l'équipe d'Arty Farty, loin de prendre nos vessies pour des lanternes, aurait dépensé la coquette somme de 25 000 euros - sur un budget global de 1 200 000 euros - pour équiper le site de toilettes chimiques. Ce qui paraît colossal mais finalement insuffisant pour en finir avec les longues files d'attente. Un problème insoluble (même chimiquement) qui ne devrait empêcher personne de se presser à la prochaine édition du festival Nuits Sonores programmée du 20 au 24 mai 2009.

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