L’aéroport Lyon-Saint-Exupéry accueillera certaines conférences du Connecting Europe Days.

Vente de l’aéroport de Paris : à Lyon, la privatisation toujours contestée

L'annonce d'un possible référendum d'initiative partagée sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris a été accueillie favorablement par les riverains de l'aéroport Saint-Exupéry qui contestent la vente de celui-ci à Vinci depuis 2017.

Ce mardi, 218 parlementaires ont proposé l'organisation d'un référendum d'initiative partagée contre la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP). Une aubaine pour l'Association contre l'extension et les nuisances de l'aéroport Lyon/Saint-Exupéry (Acenas), qui a engagé une procédure contre la privatisation de l'aéroport de Lyon en 2017. “Personne n’a oublié que la privatisation des péages d’autoroute a rapporté des fortunes à Vinci au détriment du contribuable. Le transfert des richesses publiques à des multinationales privées suscite aussi des réactions fortes dans le monde associatif. Les associations de riverains d’aéroport sont opposées à ces privatisations à cause des atteintes à l’environnement et à la santé avec des survols d’avions de plus en plus nombreux. Les riverains de Roissy sont hostiles à la privatisation d’ADP et à Toulouse un procès est toujours en cours contre la vente de l’aéroport à des Chinois”, écrit dans un communiqué l'Acenas. “Les riverains d’aéroport sont doublement pénalisés par ces privatisations : en tant que contribuables, lorsque l’État vend ses poules aux œufs d’or, et en tant qu’habitants lorsque la pollution des avions ne fait qu’augmenter”, ajoute l’association.

L'Acenas est actuellement devant le Conseil d’État après son procès engagé en 2017 contre la décision de l’État de vendre les aéroports de Lyon au consortium Vinci. “Aucune mesure de protection n’est prévue pour les 100 000 riverains menacés par une explosion des nuisances aéroportuaires, routières et ferroviaires. C’est inacceptable !” s'emporte-t-elle.

Quant au projet de référendum d'initiative partagée, il devra d'abord être validé par le Conseil constitutionnel si la loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui prévoit la vente d'ADP, est adoptée. Si le Conseil constitutionnel le valide, il faudra alors réunir 4,5 millions d’électeurs (10 % du corps électoral) en neuf mois pour rendre le référendum effectif.

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