Lejaby, le plan social serait vicié

En marge des négociations sur le plan social qui frappe les salariées de Lejaby, celles-ci attaquaient leur propriétaire au tribunal mardi 21 septembre pour défaut d'information.

Elles l'ont appris par voie de presse, il y a quelques jours seulement. Leur propriétaire, le groupe autrichien Palmers, a entrepris une action en justice contre l'ancien propriétaire de Lejaby, le groupe américain Warnaco. Le premier a acheté Lejaby au second en 2008. Il reproche au second, propriétaire de la marque Calvin Klein notamment, d'avoir dissimulé la situation financière de Lejaby au moment de la vente. Lejaby/Palmers essaie aujourd'hui de faire annuler la vente de Lejaby en 2008.

Ni une, ni deux, les salariées menacées de licenciement se sont saisies de cette information mardi 21 septembre pour faire annuler le plan social dont elles sont victimes. Cette information aurait dû nous être donnée dès l'origine, disent-elles en substance; le plan social serait vicié, selon elles.

Lejaby a rétorqué aujourd'hui devant le tribunal de Lyon que cette information "n'est pas susceptible de modifier la décision [sur la délocalisation des trois sites de production de Bellegarde, Bourg-en-Bresse et du Teil]. Je n'avais pas spécialement à vous la donner", a répondu l'avocat de la société, Maître Aguera.

Le Tribunal rendra sa décision le 19 octobre. En attendant, les ouvrières, en grève illimitée, poursuivent leur occupation du siège social de l'entreprise à Rillieux-la-Pape. 197 emplois sont toujours menacés. Les négociations sur le plan social se poursuivent jusqu'au prochain comité d'entreprise, fixé au 28 septembre.

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