Le marché du neuf en net repli à Lyon

Avec une baisse de 4,2% sur l'aire urbaine de Lyon, les prix de l'immobilier neuf sont en net recul au premier semestre 2012, selon la fédération des Promoteurs immobiliers. Plus frappant encore, les investisseurs ont déserté le marché. Pour autant, cette diminution des tarifs pourrait être un épiphénomène.

Alors que la pierre semblait se maintenir au premier semestre 2012 sur Lyon, le marché de l’immobilier neuf commence, lui, à donner des signes de faiblesse. D’après la fédération des Promoteurs immobiliers, les prix ont reculé de 4.2% par rapport au premier semestre 2011 dans l’aire urbaine de Lyon. Le mètre carré habitable dans le neuf se négocie actuellement autour de 3.669 €, hors parking.

Mais l’inflexion ne s’est réellement fait sentir que sur le deuxième trimestre 2012, brutalement. En effet, si le taux de réservation a connu sur le premier semestre un repli de 23% par rapport à la même période en 2011, il a été de -31% rien que sur le deuxième trimestre. Soit moins de 900 biens commandés.

Les mises sur le marché de biens immobiliers neufs se sont donc clairement effondrées : -34% au deuxième trimestre 2012 par rapport à 2011, soit un peu moins de 1400 logements. Une chute d’autant plus spectaculaire que le premier trimestre 2012 était positif avec une progression de 8% par rapport à la même période en 2011. Au final, depuis janvier, les mises en vente de biens immobiliers neufs ont donc reculé de 18% par rapport aux six premiers mois de 2011.

Une baisse durable ?

Parmi les explications à ce fort repli, le coup de rabot opéré sur le dispositif Scellier, bien moins avantageux depuis le 1er janvier de cette année. Deuxième frein à l’investissement selon les professionnels de l’immobilier, l’annonce de l’encadrement de la hausse des loyers qui aurait rebuté certains investisseurs potentiels. Eux qui représentaient plus de 50% des acquéreurs au premier trimestre 2011, ne pèsent aujourd’hui que pour 34% du marché. Logiquement, les ventes se font donc principalement aux "acheteurs utilisateurs", c’est-à-dire ceux qui occupent effectivement le logement.

La véritable inconnue réside dans la nature même de la baisse enregistrée. Sera-t-elle durable ? Il ne pourrait en effet s'agir que d'un épiphénomène, une baisse ponctuelle en vue de réduire les stocks de logements proposés à la vente. À Lyon, l’offre de biens neufs correspond à environ 14,3 mois de commercialisation, contre seulement 9,3 mois au même moment en 2011.

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