La commission d'expertise contre la pédophilie a nommé son directeur

Alain Christnacht, un ancien directeur de cabinet de Christiane Taubira vient d’être nommé directeur de la Commission nationale d’expertise contre la pédophilie nouvellement créé par l’Eglise.

Alain Christnacht vient d’être officiellement nommé à la tête de la toute nouvelle Commision nationale d’expertise contre la pédophilie par la Conférence des Evêques de France. Cet ancien préfet et conseiller de politiques à plusieurs reprises a également oeuvrer pour plusieurs accords visant à mettre fin aux longues années d'affrontements en Nouvelle Calédonie dans les années 90. Après plusieurs fonctions diverses, notamment au sein de la Fédération Française de Football, il est nommé en 2015 directeur de cabinet de Christiane Taubira, alors Garde des sceaux.

La Commission nationale d’expertise contre la pédophilie a été mise en place le 12 avril dernier par l’Eglise de France. Elle découle directement de la série de mesures entreprises pour lutter contre les affaires de pédophilie. Ces mesures comprennent entre autres la mise en place d’un service permanent d’écoute des victimes ou des formations pour les prêtres et séminaristes sur les questions de sexualité ou d’affectivité avec les enfants.

Une mission de conseil en dehors des procédures judiciaires

La mission principale de cette commission, qui sera mise en place d’ici l’été 2016, est de conseiller des évêques confrontés à des dossiers de pédophilie, c’est à dire de les aider à décider des missions qui pourront être confiées à des prêtres suspectés ou accusés de violences sur mineurs. La Conférence des Evêques de France a cependant souligné dans son communiqué que la cette commission n’intervient pas “dans le processus judiciaire”. Ainsi, elle ne s’occupe que des dossiers pour lesquels “la justice s'est déjà prononcée ou n'a pu se prononcer compte tenu des délais de prescription”. Dans le cadre de l'affaire du père Preynat qui a secoué le diocèse de Lyon, une fois l'affaire jugée, la commission pourrait donc être susceptible de s'attarder sur les cas d'agressions sexuelles sous le coup de la prescription. En effet, sur les 63 cas recensés par l'association "La Parole Libérée", seule quatre plaintes ne seraient pas prescrites.

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