La biosmoke interdite en France

Spice, l'une des spécialités en vente 'combine des plantes et des extraits naturels reconnus de tous temps pour leurs effets psychoactifs".

Le succès était tel que les pouvoirs publics ont commencé à s'y intéresser de très près. En lien avec la Direction générale de la santé, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a engagé une enquête visant à 'évaluer les effets psychoactifs et le potentiel d'abus et de dépendance de ces mélanges'. Résultat : si les analyses saisis en France (ce qui est illégal, le produit n'étantalors pas interdit) n'ont pas détecté de THC, le produit actif du cannabis, elles ont mis en évidence 'la présence de plusieurs cannabinoïdes de synthèse qui possèdent le mêmemécanisme d'action pharmacologique que le delta-9-THC (le principe actif, ndlr)'. Au vu de ces éléments, la commission nationale des stupéfiants et des psychotropes (CNSP) s'est prononcée en faveur de l'inscription sur la liste des stupéfiants de plusieurs substancesprésentes dans la biosmoke.

Lorsqu'en juin 2008, LyonCapitale.Fr avait testé la biosmoke, l'Affsaps nous déclarait que 'aucune des plantes mises en vente sur biosmoke n'est classée sur la liste des psychotropes ou des stupéfiants. Mais certaines plantes ne sont pas complètement innocentes : la sauge divinatoire ou le kratom par exemple sont des produits très hallucinogènes, quasi similaires au LSD".

Sur le site de la Mildt (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie), il est d'ailleurs précisé que "le site Internet "biosmoke" est illégal en France dans la mesure où, même si les produits qu'il commercialise ne sont pas considérés comme des stupéfiants, le fait de les présenter comme des "stupéfiants légaux" procurant les mêmes effets tombe sous le coup de l'article L.3421-4 du code de la santé publique. Celui-ci réprime en termes très généraux la présentation sous un jour favorable des stupéfiants mais également des "substances présentées comme ayant les effets de substances ou plantes stupéfiantes ', infraction punie de cinq ans d'emprisonnement" .

L'idée d'un grand débat national sur la dépénalisation de certains drogues n'a jamais été autant d'actualité. La dépendance au cannabis est-elle plus forte que celle à l'alcool, au tabac ou à l'héroïne ?

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