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Hôtel Dieu : 350 personnes à la deuxième réunion publique

Après avoir réservé, 350 Lyonnais ont assisté mardi soir 15 février, à l'Hôtel de ville de Lyon, à une nouvelle réunion publique sur l'avenir de l'Hôtel-Dieu. Gérard Collomb a commencé par s'excuser envers tous ceux qui n'avaient pas pu rentrer la première fois (début janvier), puis il a expliqué, en détails, le projet de réhabilitation et de transformation de l'ancien Hôpital des pauvres.

"Nous voulions ouvrir l'Hôtel-Dieu aux Lyonnais" a insisté mardi soir le sénateur-maire et président du Grand-Lyon. Il a fait remarquer que le projet du groupe de BTP Eiffage avait été retenu parce qu'il "remplissait les conditions financières" mais aussi parce qu'il "s'inspirait de l'Histoire du lieu" pour lui donner une nouvelle fonction, "tout ceci dans le respect du patrimoine", a martelé Gérard Collomb.

Eiffage, le groupe de BTP choisi pour mener les travaux, et dont le représentant était présent, a donné le calendrier des opérations : signature du bail fin février pour un dépôt de permis de construire fin 2011 et une livraison en 2016. Les deux architectes du projet, présents eux aussi, se sont faits plaisir en multipliant les détails sur l'architecture particulière du lieu, le projet "d'avant garde" du futur Hôtel-Dieu, tout en mettant en lumière ses quatre nouvelles fonctions : un hôtel Intercontinental 5 étoiles (30% du programme), des rez-de-chaussées commerciaux, une surface pour les bureaux et les salles de réception (créée dans le réfectoire des sœurs) et enfin, la partie la plus importante : un centre de convention et de congrès, assorti d'un musée de la santé agrandi et revisité, tout proche du futur siège du Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur de Lyon (PRES de Lyon), en accord avec l'esprit des lieux. " 2000 mètres carrés de bureau sont disponibles pour un pôle régional de promotion de la santé, éventuellement", a noté Albert Constantin, architecte du projet.

Quant aux parties extérieures : le futur Hôtel-Dieu sera traversant, du nord au sud et d'est en ouest. Un parking sera aménagé en souterrain (le nombre de places étant encore en discussion). Les cours intérieures seront vidées de leurs voitures et plantées de 4 000 plantes odoriférantes et aromatiques, "comme dans les anciens jardins d'apothicairie des frères Jussieu", a souligné Albert Constantin. Une convention type "traboule" est prévue pour que les Lyonnais puissent profiter des lieux en une journée seulement.

Dans le public, plusieurs participants ont félicité mardi soir l'équipe retenue et le maire, d'autres, plus sceptiques, ont exprimé leurs doutes. Ils continuent de penser que ce projet s'adresse à une seule partie de la population, les plus riches. Collomb a répondu : "il faut construire la ville avec une certaine beauté. C'est la beauté qui fera que ce lieu rendra heureux à la fois les mémés du quartier, les étudiants, les riverains, les riches et les pauvres". Une partie de la salle lui a conseillé d'informer mieux les Lyonnais : "c'est une mutation d'époque mais elle choque aussi beaucoup de gens. Il y a un travail à faire sur ce qui est dans le cœur des Lyonnais". Collomb, fidèle à lui-même, a conclu sur le thème rabâché du rayonnement international : "je souhaite que l'Hôtel-Dieu laisse à tous, et en particulier aux visiteurs, un souvenir d'exception".Il a enfin précisé que, le temps des travaux, des palissades seraient installées le long du chantier qui refléteront l'histoire du lieu. Un moyen de faire passer la pilule?

A visionner aussi : l'émission "On refait l'enquête" de la rédaction de Lyon Capitale, consacrée au catholicisme social, en cliquant ici.

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