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Deux nouveaux "casseurs" arrêtés, une soixantaine identifiable

@ Robin Favier - Scène de pillage chez Brioche-Dorée, rue de la République, le 19 octobre 2010 à 10h30.

Mercredi 15 décembre, la police lyonnaise a arrêté deux "casseurs". Deux mineurs de 15 et 16 ans qui ont reconnu avoir participé au pillage de la Sellerie Victor-Hugo, le 19 octobre dernier. Chez eux, les forces de l'ordre ont retrouvé plusieurs portefeuilles, sacs et articles de maroquinerie. A ce jour, la police lyonnaise parle d'une soixantaine de "casseurs" identifiables grâce à la vidéo-surveillance urbaine, plus d'une cinquantaine restent à interpeller.

11h30, mardi 19 octobre. Un millier de jeunes affrontent les forces de l'ordre place Bellecour au centre ville de Lyon. Brusquement un groupe se détache, une centaine de jeunes se met à courir et déferle rue Victor-Hugo. En quelques minutes, plusieurs vitrines de magasins sont brisées, plusieurs commerces pillés : France Arno, Micromania, la Sellerie Victor-Hugo subissent des dégâts considérables tel un nuage de criquets sur un champ de blé. Ce que les jeunes oublient, c'est que les caméras de vidéo-surveillance veillent. Et Lyon, en la matière, est plutôt en pointe.

Deux mineurs de 15 et 16 ans arrêtés

C'est ainsi que mercredi 15 décembre, pour la deuxième fois en quinze jours, les policiers sont allés cueillir chez eux deux jeunes "casseurs". Deux jeunes de 15 et 16 ans, domiciliés à Vénissieux, "qui se croyaient à l'abri". Selon les forces de l'ordre, "ils ont reconnu avoir participé à ce pillage, avoir volé des portefeuilles, un sac à main et divers articles de maroquinerie à la sellerie Victor-Hugo". L'un d'eux a également été mis en cause dans le vol d'un des autres magasins de la rue. Les policiers ont retrouvé chez lui un article venant de chez France Arno, un sac à main.

20 délits et 60 individus identifiables grâce la vidéo-surveillance

Sur cette affaire, les policiers ont enquêté à partir de faits, en l’occurrence le "vol en réunion" commis à la Sellerie Victor-Hugo, un délit passible de cinq ans de prison. Ils ont ensuite vérifié s'ils pouvaient reconnaître les auteurs sur les images de vidéosurveillance urbaine. Puis, ils ont mobilisé les commissariats de l'agglomération afin de reconnaître les visages identifiés sur les vidéos. Bingo, ces deux-là étaient connus des services de police. Des noms ont été rapidement mis sur leurs visages.

"De toute façon, on les gaulera !"

Depuis début novembre, une cellule d'investigation spéciale a été mise en place à l'hôtel de police de Lyon, rue Marius Berliet, dans le 8e. Elle mobilise deux policiers de chaque commissariat central de l'agglomération (Est, Centre et Ouest) et deux enquêteurs de la sureté départementale qui travaillent exclusivement à retrouver les "casseurs". A cette date, les policiers disent avoir mis à jour une vingtaine de faits "pénalement répréhensibles" : retournement de voiture, jets de pierre sur les forces de l'ordre, vol en réunion, etc. Ils parlent également d'une soixantaine d'individus, auteurs de ces faits, reconnaissables sur ces images. Reste à mettre un nom sur leurs visages, certains sont déjà identifiés et seront interpellés prochainement.

A cette date, six casseurs ont été arrêtés grâce à la cellule d'investigation. Deux le 2 décembre pour avoir participé au retournement de deux véhicules sur la voie publique (lire par ailleurs). Ajoutés aux deux arrestations de ce mercredi, et à deux autres, issus d'une enquête ouverte pendant les émeutes, cela porte à six le nombre de "casseurs" interpellés. La Sureté départementale promet "bientôt, d'autres développements". Arrestations et présentations au parquet seront "ventilés dans le temps", précise Albert Doutre, patron de la Sécurité publique. "De toute façon, on les gaulera", concluait le préfet du Rhône, jeudi matin. Jean-François Carenco recevait les médias à l'occasion d'un point presse sur la sécurité départementale. Un peu plus d'une cinquantaine de "casseurs" resterait donc à interpeller.

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