Jean-François Debat
© Tim Douet

Depuis Lyon, le PS en appelle au rassemblement de la gauche pour battre Laurent Wauquiez

Jean-François Debat et Olivier Bianchi, deux ténors régionaux du PS, ont relancé un appel aux autres partis de gauche en vue des élections régionales. Pour eux, sans rassemblement large dès le premier tour, Laurent Wauquiez peut aborder sereinement les élections régionales du mois de juin. Le patron du groupe PS à la région a aussi que Najat Vallaud-Belkacem fait partie de cette campagne qui débute.

Pour 2021, Jean-François Debat, président du groupe PS à la région Auvergne-Rhône-Alpes, et Olivier Bianchi, le maire socialiste de Clermont-Ferrand, ont tenu à formuler pour 2021 des voeux d’union de la gauche en vue des élections régionales prévues en juin prochain si le contexte sanitaire le permet. Jusqu’à présent, les forces de gauche ont prévu de faire listes séparées au premier tour. Les écologistes ont déjà désigné leur tête de file régionale, Fabienne Grébert, et ont lancé leur campagne en annonçant vouloir reproduire la stratégie des élections municipales et métropolitaines lyonnaises : l’autonomie au premier tour avant de s’allier dans l’entre-deux tours.

La primaire du premier tour

De leur côté, les socialistes militent depuis la rentrée 2020 pour un large rassemblement de la gauche dès le premier tour. Un sondage Ifop-Fiducial pour Lyon Capitale plaçait Laurent Wauquiez largement en tête au premier comme au second tour. Les trois listes de gauche testées plafonnaient autour des 10%. Le PS et EELV arrivaient à égalité avec 12% des intentions de vote. “L’union est indispensable. Comment pourrions-nous nous satisfaire d’y aller en ordre dispersé pour faire 10 à 15% chacun. Nous ne pouvons pas dire que nous avons un défi important à relever, mais que nous allons d’abord regarder qui va être le premier parti de gauche. Nous ne pouvons pas dire que la situation est grave et partir pour faire 10%”, peste Olivier Bianchi, le maire PS de Clermont-Ferrand.

L’épouvantail Wauquiez

Ce dernier a décidé de s’engager dans cette campagne qui s’ouvre : “Laurent Wauquiez n’a pas le monopole de l’expression auvergnate. Il n’est pas le seul à incarner ce territoire”. À ses côtés, Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse et président du groupe PS au conseil régional, met en avant d’autres avantages d’une liste commune : “aujourd’hui, les gens votent s’ils ont une bonne raison de le faire. Si au soir du premier tour, ils voient que la gauche n’est pas en situation de l’emporter, l’arithmétique ne nous sauvera pages. L’énergie consacrée à se différencier, nous ne la passerons pas à convaincre les gens d’aller voter”. Pour rassembler la gauche, les socialistes agitent l’épouvantail Laurent Wauquiez. Une manoeuvre déjà tentée en vain par Jean-Jack Queyranne en 2015. L’union de la gauche ne s’était opérée qu’au second tour. “Sur le rassemblement, les choses évoluent, veut croire Jean-François Debat en ce début d’année. Nous avons prêché dans le désert, mais les choses bougent nous nous en félicitons. Nous l’avons toujours dit, notre porte est ouverte”.

Najat Vallaud-Belkacem présente mais avec quel rôle ?

Le leader de l’opposition à Laurent Wauquiez est aussi revenu sur le cas de Najat Vallaud-Belkacem. L’ex-ministre de l’Éducation nationale est pressentie pour porter les couleurs du PS en juin prochain : “Elle fait partie de l’équipe. Nous travaillons ensemble. Nous avons changé de méthode. Avant celui qui pouvait être candidat faisait tout pour évincer les autres. Nous verrons plus tard, la place que Najat Vallaud-Belkacem prendra. Elle est un atout dans notre équipe, mais si nous commençons les discussions avec les partenaires par la question des personnes nous n’aboutirons jamais à un accord”.

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