Centre Commercial La Part Dieu. @WilliamPham

Covid-19 à Lyon : sept centres commerciaux de la Métropole pourraient être obligés de contrôler le pass sanitaire

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre de l’Économie a laissé entendre que seuls les centres commerciaux de plus de 20 000 m2 devraient être sujets à l’obligation de contrôler le pass sanitaire, à partir du mois d’août. Le centre commercial de La Part-Dieu serait donc bien concerné, tout comme plusieurs autres centres commerciaux de la Métropole.

Depuis quelques semaines, les indicateurs de progression du Covid-19 repartent à la hausse sur l’ensemble du territoire. Lyon et le Rhône n'échappent pas à la progression du nombre de nouveaux cas depuis début juillet. Retombé à 22-23, à la fin du mois de juin, le taux d’incidence, qui détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants, était de 46 au 12 juillet. De plus, le variant Delta, très contagieux, est désormais largement présent dans le département où il représente plus de 70% des contaminations. 

Lire aussi : Coronavirus : la hausse du nombre de nouveaux cas se poursuit à Lyon et dans le Rhône, le point ce vendredi soir

Pour lutter contre cette nouvelle hausse de cas positifs et prévenir une 4e vague de Covid-19, le gouvernement a annoncé la semaine dernière la mise en place de plusieurs mesures restrictives, dont l’extension du pass sanitaire. Dans un entretien au Journal du Dimanche, publié ce jour, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a précisé que celui-ci devrait notamment être contrôlé dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m2, à partir de début août, soit environ 400 centres en France. "Un consensus de la profession sur ce seuil est à portée de main", soulignait le ministre alors qu’un projet de loi doit être adopté en Conseil des ministres ce lundi, une semaine après les annonces d'Emmanuel Macron.

Sept centre commerciaux de la Métropole pourraient être concernés

Une décision qui risque de faire grincer des dents du côté du centre commercial de La Part-Dieu, présenté comme le plus grand centre de shopping de France avec ses 161 000 m2 de superficie. Vendredi 16 juillet, le directeur du centre Jean-Philippe Pelou-Daniel avait d’ailleurs bien du mal à cacher son ressentiment : "On a déjà fermé 107 jours ! On est en train de reprendre des forces, on a des chiffres très encourageants, et on apprend du jour au lendemain qu'on va devoir faire des contrôles systématiques !".

Au moins six autres centres commerciaux de la Métropole de Lyon pourraient être concernés par cette nouvelle directive du gouvernement. Le centre commercial de Confluence (Lyon 2e) 54 000 m2, la galerie marchande Saint-Genis 2 (Saint-Genis-Laval) 28 000 m2, le Carré de Soie (Vaulx-en-Velin) 60 000 m2, la Galerie Porte des Alpes (Saint-Priest) 31 000 m2, la zone commerciale Écully Grand Ouest (Ecully) 40 000 m2 et le magasin Ikea Parilly (Vénissieux) 22 500 m2. Les supermarchés et hypermarchés installés dans ces centres commerciaux pourraient rester accessibles sans pass sanitaire.


"Le pass sanitaire ne devrait pas affecter le chiffre d'affaires des secteurs concernés." Bruno Le Maire, ministre de l'Économie


Selon Bruno Le Maire, "le pass sanitaire ne devrait pas affecter le chiffre d'affaires des secteurs concernés, que nous continuons par ailleurs à soutenir tout au long de l'été grâce au fonds de solidarité. Présenter un QR code, ça ne prend que quelques secondes et ça préserve du risque de contamination." Vendredi, le président de l'association des commerçants du centre de La Part-Dieu, Eric Amsellem, ne semblait pas du même avis lorsqu’il déclarait "je ne vois pas comment on va pouvoir contrôler tous les gens qui sont dans le centre, ni comment chaque boutique va pouvoir contrôler ses clients". "Ce n'est pas possible en si peu de temps de nous organiser pour effectuer des contrôles systématiques d'ici le 1er août", ajoutait M. Pelou-Daniel.

Lire aussi : Lyon : la Part-Dieu en colère face aux nouvelles exigences sanitaires

En cas de non-respect des mesures prises par le gouvernement, le ministre de l’Économie a prévenu qu’il y aurait des conséquences, même si, selon lui, "les sanctions doivent être dissuasives, elles ne doivent pas être excessives. Ce sera aux parlementaires d'en débattre sur la base de la proposition du gouvernement et du projet de loi qui sera présenté demain en Conseil des ministres. Nous avons toujours indiqué avec clarté que ceux qui ne respectent pas les règles ne seront plus éligibles au fonds de solidarité".

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