Comment trouver de la soie à Lyon ?

L'offre est bien présente mais chacun travaille de son côté, affichant un certain manque de cohésion. Ce qui a fait réfléchir la ville sur un programme de valorisation de la soie, qui aura lieu en septembre. Le but étant de coordonner les initiatives et d'améliorer la visibilité de l'offre.

Les touristes qui visitent Lyon se ruent dans les restaurants, à la basilique de Fourvière, et à la Croix-Rousse pour découvrir l'histoire de la soie. Si la ville regorge de bouchons, trouver de la soie lyonnaise est moins aisé. Le textile est pourtant le plus grand pourvoyeur d'emplois après le secteur automobile en France. En Rhône-Alpes, il emploie 20 000 personnes et détient un savoir faire unique au monde.

Un volet culturel bien visible...

Culturellement, l'offre est bien ciblée. Trois gros acteurs se partagent le marché. La Maison des canuts, Soierie Vivante et le Musée des tissus et des arts décoratifs, où l'on voit défiler 4 000 ans d'histoire du textile, qui est le plus gros.
" On ne fait pas que des robes de princesse mais des modèles à prix abordable ", déclare Virginie Varenne, la gérante de la Maison des canuts. De plus, " on a rajeuni la clientèle et dépoussiéré nos articles. Par exemple, on ne fait pas de vêtements de 30 kg comme c'était le cas à l'époque ".
...à l'inverse du volet commercial

Le volet commercial est lui moins visible. En dehors des institutions culturelles, des petits ateliers sont prêts accueillir les touristes. Parmi eux, l'Atelier de soierie, situé place des Terreaux, qui réalise des impressions à la Lyonnaise, principalement des foulards et des cravates, à partir de tissus unis. Les visites guidées y reçoivent 30 000 touristes par an.

Mention spéciale pour Soierie Saint-Georges, l'atelier/boutique où Ludovic De La Calle travaille la soie comme il y a 2 siècles. Si il vend à la boutique même, la plupart des pièces réalisées se font sur commande, dont 70 % proviennent d'autres continents, principalement du Japon et de la Russie.

Ici, on est loin du tourisme de masse, les visiteurs sont reçus par l'artisan qui leur fait découvrir son métier. Les tarifs y sont plus qu'abordables du fait de l'absence d'intermédiaires, de 20 à 120 euros pour des articles en velours, mousseline soie ou encore mélange soie/cachemire...
Un programme de valorisation pour travailler de concert

L'offre existe, mais chacun travaille de son côté. Les bouchons ont leur label mais pas la soie. " Il y a un manque de communication entre les différents acteurs de la profession ", déclare Gérard Genet, le gérant de l'Atelier de soierie. Dans ce sens, un programme de valorisation de la soie devrait voir le jour à la rentrée. Il regroupera la ville, le Grand Lyon, un comité scientifique et les acteurs associatifs et professionnels. Il aura pour but de rassembler les acteurs. " On voit tout ça d'un bon œil.

On est preneur pour communiquer plus entre nous ", conclut Gérard Genet. Le son de cloche est le même chez la Maison des Canuts qui sera présente pour discuter de ce programme et qui a déjà pris de l'avance en nouant un partenariat avec le Musée des tissus et le Musée Gadagne.

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