CHEZ HERNU, C'EST DE LA BOMBE !

Quelques circonscriptions, par-ci, par-là... mais jamais de raz-de-marée. Tout juste quelques tâches au milieu d'une mer RPR, CDS, UDF ou UMP, en fonction des époques. La semaine prochaine le tsunami électoral pourrait même venir ratiboiser les dernières forteresses socialistes et transformer le département en total bleu Klein. Et certains socialistes redoutent ce scénario du zéro pointé. 0 sur 14 ! La gauche lyonnaise devrait alors " baiser le cul de Fanny ", comme il est de tradition...au pays des boules. Mais derrière cette crainte, on a parfois l'impression qu'ils le cherchent un peu. Notamment à Villeurbanne, qui sera une ville test.

Villeurbanne fait tout pour ne pas se noyer dans le magma urbain, à l'inverse de certaines communes, dont on ne sait plus vraiment si ce sont des quartiers, des lieux-dits ou des noms de boulevards périphériques.

Villeurbanne, avec ses 130 000 habitants, a toujours refusé de tomber dans cet anonymat, ce coma identitaire.Villeurbanne résiste, se singularise ! C'est un peu notre village gaulois...qui vote à gauche quand Lyon vote à droite, qui joue au basket... quand tout le monde ne parle que de football.

Mais la ville de Charles Hernu vit en ce moment une période de cafouillage politique qui pourrait faire basculer la ville dans une nouvelle histoire. Jusqu'à maintenant, ce fief de gauche avait été abandonné par la droite républicaine : inexistante, molle, on disait même que c'était l'une des plus bêtes de France.

Mais depuis qu'Henry Chabert, proche de Nicolas Sarkozy, est parti à la conquête de la ville, la gauche commence à penser... à la défaite. Les éléphants socialistes se tirent tous dans les pattes, barrissent en même temps dans une cacophonie qui rappelle la campagne entre Royal, Strauss-Kahn et Fabius. Pendant qu'Henry Chabert est dans les cages d'escaliers pour ramasser, sur tous les paliers, les voix qui lui manquent, la gauche se chamaille au fond des caves, avec une logique de règlement de compte qui fait presque peur. Comme si la gauche raffolait de se mettre des gnons avant de prendre un carton. Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne, qui dirige pourtant sa ville avec style, n'arrive plus à retenir cette gauche des longs couteaux. Dans quinze jours, la droite pourrait mettre un pied à Villeurbanne, ce sera alors l'alerte générale, voire la panique générale pour les municipales...

Comme aurait pu dire Charles Hernu, spécialiste des explosifs à retardement : "croyez-moi, cette élection... c'est de la bombe !"

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