(Photo d’archives Guillaume Lamy)

Au moins sept interpellations à Lyon après la qualification des Bleus en finale

La victoire de la France sur le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde de foot au Qatar a donné lieu à des scènes de liesse à travers la Presqu’île, avant que la situation ne dégénère. Huit personnes ont été interpellées dont deux membres de l'ultra droite.

D’abord bon enfant, la joie des supporters de foot après la qualification de la France en finale du mondial a vite tourné au vinaigre à Lyon. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu au niveau de la place Bellecour, où de nombreux gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, après des tirs de mortiers d’artifices, notamment en direction des CRS, et des explosions de pétards. À une heure du matin, au moins cinq personnes avaient déjà été interpellées pour des jets de projectiles sur les forces de l’ordre nous a précisé la préfecture du Rhône. Dans la matinée, la préfecture a annoncé une nouvelle interpellation.

En marge de ces célébrations qui ont dégénéré, un groupe identifié comme d’extrême droite par les autorités, composé d’une trentaine d’individus cagoulés, dont certains armés de bâtons et planches de bois, a tenté de semer la terreur sur la Presqu’île. "Un groupe de jeunes d'extrême droite s'est rapproché des supporters rassemblés sur la place Bellecour. Il y a eu une rixe et la police est rapidement intervenue pour repousser le groupe et le suivre", confiait hier soir une source préfectorale à l’AFP. 

"Un souci de rapidité"

Ce jeudi matin, du côté des services de l’État local, on confirme que deux membres de ce groupe violent ont été interpellés en possession de bâtons et planche de bois, avant que le reste du groupuscule ne se disperse en courant sur la Presqu’île et dans le Vieux-Lyon. De source policière, on déplore toutefois un souci de "rapidité" pour intervenir, en cause "l’absence de déport actif".

De même source, on salue le travail des agents du CSU de la Ville de Lyon hier soir, mais on déplore le processus actuellement utilisé, qui oblige les agents de la police nationale à appeler les agents de la Ville de Lyon pour leur demander d’orienter les caméras appartenant à la municipalité. "On a vu quelles étaient les conséquences d’une perte de temps à devoir téléphoner. Ça nous a fait perdre un temps assez fou pour suivre les individus que l’on voulait interpeller", nous a confié cette source policière. 

Malgré les incidents survenus hier, qui ont également vu quelques feux de poubelles dans le secteur de Bellecour, aucun blessé grave n’était recensé par la préfecture ce matin. "Sept policiers nationaux et gendarmes" souffraient de légères contusions et acouphènes. Dans un tweet, le préfet du Rhône Pascal Mailhos a toutefois condamné "fermement les violences commises, dans le centre-ville de Lyon, à l'encontre des forces de l'ordre et des supporters".

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