(Photo de Jean-Philippe KSIAZEK / AFP)

A la veille d'une nouvelle manifestation à Lyon, "la colère reste forte"

Mardi 6 juin, les syndicats appellent à une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites. Ils restent mobilisés, près de six mois après le début du mouvement.

Plus d'un mois après la dernière manifestation de l'intersyndicale, le 1er-Mai, une nouvelle mobilisation est attendue mardi 6 juin. La date n'est évidemment pas anodine, puisque les députés pourraient débattre deux jours plus tard de l'abrogation de la réforme des retraites, dans le cas - peu probable - où la présidente de l'Assemblée nationale jugerait recevable l'amendement proposant cette dite abrogation.

"Il y a un discours qui dit 'il faut passer à autre chose', mais ça reste deux ans de vie."

Samuel Delor, CGT 69

Bientôt six mois après la toute première manifestation du 19 janvier, l'intersyndicale peut-elle réussir à mobiliser massivement ? "Il faut voir que les syndicats se mobilisent tous les jours sur des questions diverses. Il n'y a aucune résiliation", assure Xavier Boiston, secrétaire général de Force ouvrière Rhône. Pour Samuel Delor, secrétaire adjoint à la vie syndicale de l'union départementale de la CGT du Rhône, "la colère reste forte. L'immense majorité des salariés restent contre cette mesure. Il y a un discours qui dit 'il faut passer à autre chose', mais ça reste deux ans de vie."

"L'ensemble des organisations syndicale ne tournera pas la page"

Emaillées de violences en provenance de certains individus présents en tête de cortège et massivement interpellés par les forces de l'ordre, les dernières manifestations ont pu porter atteinte à l'image du mouvement social. "On attend du monde, l'objectif est de remobiliser, estime Samuel Delor. Et d'ajouter : Le 1er-Mai a été historique malgré les violences, pour nous ce n'est pas la question principale." Sur le fond, le secrétaire général FO du Rhône juge par ailleurs que le gouvernement a "déporté la question des retraites sur le terrain de la crise politique", en ne négociant pas avec les syndicats et en empêchant le vote du texte. "Fatalement, cela provoque des expressions violentes dans la rue", juge Xavier Boiston.

Même dans le cas - le plus probable - où l'amendement visant à réintégrer l'abrogation de la réforme des retraites dans la proposition de loi du groupe Liot, serait rejeté par la présidente de l'assemblée, "l'ensemble des organisations syndicale ne tournera pas la page", assure Xavier Boiston. "Nous, on veut le retrait, appuie Samuel Delor. Nous n'avons aucune inquiétude sur le fait qu'il y aura une grosse mobilisation demain."

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