Faisons simple : la carte d’identité multi-usage

Démarches administratives trop longues, files d’attente interminables et paperasse inutile… Les relations avec l’Administration française s’avèrent parfois chaotiques et la moindre démarche peut rapidement s’apparenter à un parcours du combattant sans que l’on sache vraiment pourquoi. Lyon Capitale passe en revue ces points noirs de notre quotidien. Ici, l’idée de la création d’une carte d’identité multi-usage.

Carte d’identité, permis de conduire, carte Vitale, carte électorale… le portefeuille regorge de papiers d’identité et autres cartes délivrées par l’Administration. À celles-ci, on peut ajouter la carte de groupe sanguin ou de donneur d’organes, dont il est conseillé d’être constamment porteur.

Pourquoi ne pas réunir toutes ces cartes dans une seule, universelle et électronique ? Elle reprendrait de manière visible les informations apparaissant sur la carte d’identité actuelle et intégrerait numériquement d’autres données, comme la possession du permis de conduire (avec le nombre de points), les données de la carte Vitale (avec le dossier médical numérique), un volet électoral (avec le bureau de vote auquel le possesseur de la carte est rattaché), est-il donneur d’organes, quel est son groupe sanguin… À cela pourrait s’ajouter un fichier contenant les empreintes digitales.

Éviter les doublons

Cette carte aurait le mérite d’éviter les doublons. Pour une prise en charge à l’hôpital, il vous faudra par exemple présenter une pièce d’identité, plus la carte Vitale. Les informations seraient mises à jour via une borne reliée à un serveur centralisant toutes les données, à la manière de ce qui se fait pour la carte de l’assurance maladie.

Une réforme de la carte d’identité n’est pas nouvelle et a déjà longuement été évoquée. La CNIe (carte nationale d’identité électronique) devait même voir le jour en 2012. Mais son installation a été retardée puis repoussée aux calendes grecques par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls.

Pas de “superfichier”

Il faut dire que les dispositifs que prévoyait cette nouvelle carte ont été pour la plupart censurés par le Conseil constitutionnel. Exit donc, le “superfichier” centralisant des données personnelles. Les Sages ont estimé qu’une telle mesure "porte au droit et au respect de la vie privée une atteinte qui ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi". Ils ont également indiqué leur crainte de voir ces fichiers consultés "à d'autres fins que la vérification de l'identité d'une personne". Exit aussi la possibilité de faire de cette nouvelle carte d’identité biométrique un outil de transaction commerciale, sorte de porte-monnaie électronique.

"Seule est autorisée une carte nationale d'identité électronique comportant un seul composant électronique sécurisé, contenant l'état civil du titulaire, avec la photographie et les empreintes digitales", a alors rappelé le ministère, qui confirme aujourd’hui qu’il n’y a pas de volonté de créer une carte universelle.

Qu’en pensez-vous ? Racontez-nous vos expériences parfois un peu compliquées avec les administrations. Inscription à certains organismes, obtention de documents administratifs… Livrez-nous votre vécu, donnez-nous vos idées pour simplifier les relations avec l’État dans les commentaires ci-dessous.

Lyon Capitale et Sud Radio s’associent pour une semaine spéciale “Ce qui ne marche pas dans l’Administration française”. Chaque jour, retrouvez à l’antenne de Sud Radio et sur Lyoncapitale.fr des exemples de simplifications nécessaires dans le quotidien des Français.
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