Mireille Lemahieu est présidente du réseau Arevale. Elle était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" à l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme.
Mireille Lemahieu est présidente du réseau Arevale. Elle était sur le plateau de l’émission « 6 Minutes Chrono » à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

Autisme : "Il ne faut pas oublier les adultes" (vidéo)

Mireille Lemahieu est présidente du réseau Arevale. Elle était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme.

La présidente du réseau Arevale - Autisme Répit Education Vacances Aide au Logement et à l'Emploi - débute en définissant de manière générale l'autisme : "L'autisme, on ne peut pas en parler sans noter les troubles du neuro-développement, ça fait partie de cette grande famille. Tout d'abord, on parle de spectre du trouble de l'autisme, donc TSA, du trouble du spectre de l'autisme, parce qu'il est multiforme, mais dans les grandes lignes, il y a un trouble de la communication, donc des interactions sociales, un trouble de la communication. Ensuite, on a régulièrement des intérêts restreints et répétitifs, et puis également des gros problèmes sensoriels, comme par exemple une hyperacousie, on entend des bruits d'une manière très forte, très dérangeante."

Lire aussi : Lyon : une journée de sensibilisation à l’autisme à l’Hôtel de Région

Elle présente aussi le réseau Arevale, installé à Lyon : "il y a une quinzaine d'années, nous avons décidé de créer une association, une de plus, mais les autres étaient essentiellement tournés vers les enfants. Alors Arevale, comme son nom l’indique, c'est “Autisme Répit”, pour les parents et puis pour l'entourage. Parce que les répercussions de l'autisme dans une famille sont terribles : à la fois pour les personnes autistes, bien sûr, mais aussi pour les frères et sœurs, pour les parents, pour tout le monde. Arevale c’est aussi, “Education”, “Vacances”, parce que les moments de vacances sont aussi difficiles à organiser, et puis pour “l'Emploi” et puis le logement aussi".

Lire aussi : "L'autisme n'est pas une maladie", rappelle Monia Itji (vidéo)

Plus de détails dans la vidéo.


Bonjour à tous, bienvenue dans l'émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui on va parler de l'autisme à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme. On va en parler avec Mireille Lemahieu. Alors vous êtes présidente du réseau Arevale, vous allez nous expliquer ce que c’est. Merci d'être venu sur notre plateau, mais avant cela peut-être nous expliquer ce que c'est que cette journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme. 

Oui, cette journée a été décidée en lien avec l'ONU pour expliquer ce qu'est l'autisme, pour sensibiliser, comme son nom l'indique, sur un trouble qui est d'ailleurs un trouble du neurodéveloppement, on va en parler, et qui fait l'objet de beaucoup d'idées reçues, de confusions, parce qu'il s'agit d'un véritable handicap et non d'une maladie. 

Alors, est-ce qu'on peut peut-être commencer à définir ce que c'est que l'autisme, ou pouvez-vous nous donner une définition générale sans entrer forcément dans le détail scientifique, mais pour juste dire à nos téléspectateurs qui ne connaîtraient pas ce que c'est que l'autisme. 

Alors l'autisme, on ne peut pas en parler sans noter les troubles du neuro-développement, ça fait partie de cette grande famille. Tout d'abord, on parle de spectre du trouble de l'autisme, donc TSA, du trouble du spectre de l'autisme, parce qu'il est multiforme, mais dans ces grandes lignes, il y a un trouble de la communication, donc des interactions sociales, un trouble de la communication, ensuite, on a régulièrement des intérêts restreints et répétitifs, et puis également des gros problèmes sensoriels, comme par exemple une hyperacousie, on entend des bruits d'une manière très forte, très dérangeante. 

Je ne sais pas si vous avez un ordre d'idée : ça concerne combien de personnes plus ou moins en France, à peu près ? Vous auriez un chiffre ? 

Alors, on est entre 600 et 800 000 personnes en France. 

C'est quand même beaucoup de personnes.  Et est-ce qu’il y a des progrès à faire ? Quels sont les grands domaines où l'inclusion pourrait être meilleure ? On a quand même progressé ces dernières décennies dans l'intégration dans la société des personnes autistes, quels sont les progrès, les enjeux d'avenir sur lesquels la société pourrait évoluer, avancer, progresser pour accueillir et accompagner d'une meilleure manière peut-être ces personnes ? 

Alors, quand on sait que le premier plan autisme était en 2008, donc cela fait quand même un certain temps, nous avons toujours bataillé pour qu'on n'oublie pas les adultes, parce qu'on parle beaucoup des enfants et c'est important qu'il y ait un diagnostic précoce. C'est loin d'être réglé, mais ça a bien avancé. Ensuite, il y a tout ce qui est accompagnement, ce qu'on appelle la prise en charge. Alors, c'est discutable parce que, en tout cas, sur l'accompagnement, il n'y a pas assez de moyens, de place et de personnel. Il est quand même très difficile de trouver, une solution pour un certain nombre de familles, quel que soit l'âge, pour les petits, pour les adolescents et puis pour les adultes. 

Et pour l'emploi, j'imagine, derrière aussi ? 

Et pour l'emploi, c'est pareil. Il y a quelques progrès au niveau de l'accompagnement spécifique à l'emploi. Mais très peu de personnes autistes, environ 0,01% ont accès à l'emploi, qu'ils soient en emploi protégé ou en milieu ordinaire. 

Manque de moyens, manque de personnel. Il y a encore de gros progrès à faire. La journée mondiale de la sensibilisation se justifie tout à fait. On pourrait peut-être parler aussi de votre réseau, réseau Arevale. Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot ? Qu'est-ce que c'est ? C'est pour qui ?

Alors, il y a une quinzaine d'années, nous avons décidé de créer une association, une de plus, mais les autres étaient essentiellement tournés vers les enfants. Alors Arevale, comme son nom l’indique, c'est “Autisme Répit”, pour les parents et puis pour l'entourage. Parce que les répercussions de l'autisme dans une famille sont terribles : à la fois pour les personnes autistes, bien sûr, mais aussi pour les frères et sœurs, pour les parents, pour tout le monde. Arevale c’est aussi, “Education”, “Vacances”, parce que les moments de vacances sont aussi difficiles à organiser, et puis pour “l'Emploi” et puis le logement aussi. 

D'accord, c'est très vaste. Et c'est plutôt pour un public adulte, alors, si je me souviens bien ? 

C'est pour un public adulte, essentiellement, puisqu'il y a déjà des associations qui sont plutôt pour les enfants. 

Alors, on arrive déjà proche de la fin de l'émission. Où est-ce qu'on peut vous trouver ? Comment est-ce qu'on peut toquer à votre porte si on est concerné, si on veut plus d'informations ? 


Alors, vous pouvez écrire à contact.arevale@free.fr . Vous pouvez aller sur notre site et puis sinon, il y a un téléphone qui est le 06 30 57 00 56. 

Voilà, donc un contact pour les téléspectateurs lyonnais et grands lyonnais du réseau Arevale, à l'occasion de la journée de sensibilisation à l'autisme. Merci beaucoup, Mireille Lemahieu, d'être venue sur notre plateau. C'est la fin de l'émission. Quant à vous, je vous remercie d'avoir suivi cette émission. Vous pouvez retrouver plus de détails sur le site lyoncapitale.fr . À très bientôt.  

Laisser un commentaire

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut