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Rigueur au Grand Lyon : l’Anneau des Sciences abandonné ?

L’agglomération lyonnaise va perdre 140 millions de dotations de l’Etat en 2017. Une baisse que la collectivité va compenser en diminuant l’investissement de 45%, ramené à 250 millions par an. Il faudra attendre l’automne pour connaître les projets repoussés ou abandonnés.

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« De noirs nuages se présentent au-dessus de nous ». Richard Brumm, vice-président aux Finances, s’emploie depuis quelques semaines à alerter ses collègues et la presse du plan de rigueur à venir. A la Ville, ce sont les dépenses de fonctionnement qui vont être rognées – une diminution du nombre de places en crèche est par exemple à l’étude (lire ici). A la communauté urbaine, le serrage de vis concerne les investissements, alors que 5,2 milliards ont été dépensés depuis 2001 - un record.

Investissements : retour au 1er mandat

En cause, la baisse des dotations de l’Etat, qui vont chuter jusqu'à atteindre - 140 millions d’euros en 2017. « Nous allons mener des politiques raisonnables et réalistes » : Gérard Collomb l’a annoncé hier, en quelques années, les dépenses d’équipement vont plonger de 661,7 millions (2013) à 250 millions (2017). Le président de l’agglomération fait observer que l’investissement retrouvera alors son étiage du premier mandat. Il a promis de s’élancer dans la chasse aux subventions européennes pour boucler ses futurs comptes. Il n’empêche, certains projets seront au mieux différés, au pire abandonnés. Ce n’est qu’à l’automne que la collectivité dévoilera ses arbitrages.

Anneau des Sciences : 150 millions par an

Quid de l’Anneau des Sciences, dont la seule infrastructure routière est estimée entre 2,2 et 2,5 milliards d’euros ? Selon le calendrier prévu, l’enquête publique démarrerait en 2016 et les premiers travaux en 2020. Lors du débat public, il avait été estimé que « le Conseil général du Rhône et le Grand Lyon devront chaque année financer entre 60 et 75 millions d’euros pendant 38 ans ». Soit, 120 à 150 millions d’euros par an par la Métropole, en incluant le réaménagement des quais du Rhône, des opérations d’accompagnement pour les communes de l’Ouest lyonnais et les nouvelles lignes de transport collectif investies par le Sytral.

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Compte administratif : pas de crise en 2013

A la lecture du compte administratif 2013, la rigueur n’avait pas encore atteint la collectivité. Les dépenses de fonctionnement augmentaient encore de 5,79% (1,051 milliard), poussées notamment par les grands projets de ville (+ 22,8% pour la politique de la Ville). Les recettes de fonctionnement restaient dynamiques (+ 5,43%, 1,414 milliard), malgré un repli, déjà, des dotations de l’Etat (- 2,3%). Les dépenses d’investissement s’établissaient à un niveau record de 776,7 millions d’euros. Parmi elles, le tunnel de la Croix-Rousse (102 millions versés en 2013), les rives de Saône (32,1 millions versés en 2013) et les accès nord et sud au Grand Stade (23,5 millions en 2013). La dette, depuis deux ans, connait une remontée, à plus de 1,4 milliard.

« Vous nous annoncez un plan de rigueur, pourquoi ne pas l’avoir annoncé plus tôt ?, s’est interrogé Christophe Geourjon (UDI). La collectivité a longtemps vécu comme si la crise n’allait pas la toucher ». « Nous ne l’avons pas entendu pendant la campagne électorale ni même avant », a abondé Laurence Balas (UMP). Tous les groupes de gauche ont voté lundi soir le compte administratif (y compris les communistes et Europe Ecologie les Verts). Nathalie Perrin-Gilbert et l’UDI se sont abstenus, tandis que l’UMP a voté contre.

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