Un élève de 3e, Philippe, âgé de 15 ans, se lève et poignarde deux de ses camarades, en plein cours d'italien. Il passe ensuite dans une autre salle de cours et atteint de son couteau la gorge d'un troisième élève. Touchées au cou, au thorax et à la cuisse, les victimes ont été transportées à l'hôpital. L'élève atteint au thorax a été rapidement opéré. Son état reste incertain. Pour les autres, leurs jours ne sont pas en danger.
Après sa triple agression, Philippe a pris la fuite mais a été rapidement rattrapé par les policiers, une heure après les faits, dans les rue de Meyzieu. Il a aussi été conduit à l'hôpital, à cause d'une blessure au bras.
Quelques heures après les faits, il est difficile de connaître des raisons de ce geste. Décrit comme très marqué par la récente mort de son père, Philippe a-t-il choisi les victimes qu'il a frappées ou s'agit-il d'un coup de folie ?
Le ministre de l'éducation Xavier Darcos s'est rendu en début d'après-midi au collège de Meyzieu. Devant le parterre de journalistes, il a souligné que "nous avons affaire à un phénomène de violence rarissime et d'une assez grande brutalité". "J'ai discuté avec un de ses camarades avec lequel il est arrivé ce matin. L'agresseur savait bien à qui il en voulait. Il y a un contentieux qu'il faut examiner. (...) On me dit que ce garçon avait déjà manifesté quelque fois des signes d'instabilités. Il avait exprimé sur un blog des intentions de se venger d'agressions verbales". Face à cette question de la violence à l'école, Xavier Darcos a déclaré que son ministère "n'est pas resté les bras croisés. Nous avons élaboré une charte de la paix scolaire qui fixera un certain nombre de règles. Notamment sur ce que l'on peut faire accéder à l'intérieur d'un établissement. Par ailleurs nous travaillons avec des médecins et psychologues pour que les indices de comportement qui pourraient être déviants soient mieux repérés".
Les commentaires sont fermés