(Photo d’archives Lyon Capitale)

Suite à la grève : les professeurs rendent copie blanche à Lyon

De 450 manifestants, ils n'étaient plus que 50 réunis à la Bourse du travail. Après la mobilisation des professeurs qui s’est déroulée jeudi matin, ils ont décidé de la suite du mouvement lors d’une assemblée générale. Enfin, ils ont essayé.

Parfois, les professeurs, aussi, sèchent les cours. Ce jeudi matin, ils sont environ 450 à manifester dans la rue, “pour une autre politique dans l’éducation”. Une action en marge d’un mouvement de grève national lancé par les syndicats. L’après-midi, l’heure est au bilan. Il est 14 h 30 quand ils planchent sur cette problématique : quel avenir donner à leur mobilisation. Réunis à la Bourse du travail, ils sont une cinquantaine dans le débat. Syndicats, professeurs, lycéens, étudiants. Mais la salle reste clairsemée. “On avait pensé à organiser une autre journée, la semaine prochaine. Ça dépendait beaucoup de la mobilisation d’aujourd’hui. Mais là, ce n’est pas à la hauteur de nos espérances. Et un jour de grève isolé ne fera pas reculer le gouvernement”, déplore la CGT.

La colère lycéenne revient dans le débat

“Ce n’est pas qu’une histoire de profs qui font grève !” Étudiant à Lyon 2, ce jeune s’agace : “Soit les élèves bloquent les établissements et les profs ne sont pas derrière eux, soit les profs font grève et ça ne sert à rien.” Revoilà donc la colère lycéenne. Selon un conseiller d’éducation, ce mouvement “a manqué de perspectives claires des organisations syndicales”. Pourtant, du côté de la Snuep-FSU, le discours se veut bienveillant : “On soutient, on aide, on entend les lycéens. On peut aller aux manifs ensemble, comme ça vous serez peut-être moins gazés.” Aller aux manifestations ensemble ? En décembre, il semblerait que certains professeurs aient manqué à l’appel : “On a tenu trois semaines avec une répression extrêmement violente, on a très peu entendu l’appui des enseignants.” D’après ce jeune, c’est même l’inverse qui s’est produit dans certains établissements où “malgré les blocages et les violences, les professeurs continuaient à faire cours”. Tranchant, il ajoute : “Se cacher derrière un métier apolitisé, c’est faire le choix de la répression du gouvernement.”

Prochaine mobilisation nationale le 5 février

Des professeurs approuvent, les syndicats nient. Dans la discussion, ils glissent tout de même qu’une nouvelle mobilisation nationale est prévue le 5 février. Mais peu ont l’air convaincu de la méthode. Une grève, encore ? Une voix propose même de rejoindre les gilets jaunes. La salle se vide et la réunion se termine un peu comme elle a commencé. Ni début, ni fin. Sur la suite du mouvement, les professeurs sèchent. Ce jour-là, ils rendent copie blanche.

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