Saluts nazi OL OM
Un homme cagoulé dans le parcage de l’OL effectue un salut nazi. (@DR)

Saluts nazis avant OM-OL : deux supporters lyonnais jugés en janvier

Deux des trois supporters lyonnais interpellés mardi seront jugés en janvier pour des saluts nazis et des cris racistes proférés avant le match entre l'OM et l'OL le 29 octobre dernier.

Deux supporters lyonnais seront jugés le 16 janvier à Marseille, pour des saluts nazis et des cris racistes lors des incidents qui avaient entraîné le report le 29 octobre du match de Ligue 1 OM-OL, a annoncé le parquet jeudi.

Trois supporters lyonnais au total avaient été interpellés en région lyonnaise puis placés en garde à vue à Marseille mardi, dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Marseille pour "provocation à la haine raciale et injures à caractère racial" après les saluts nazis et cris de singe de plusieurs supporters de l'Olympique lyonnais au stade Vélodrome le 29 octobre.

Deux hommes de 33 et 34 ans

Le troisième supporter interpellé avait vu sa garde à vue levée dès mardi soir. A la suite de ces incidents en tribunes et des débordements hors du stade, le caillassage du bus des joueurs de l'OL et d'un bus de supporteurs lyonnais, cette rencontre de la 10e journée de Ligue 1 avait été reportée au 6 décembre. Et elle s'est bien déroulée sans encombre mercredi, en l'absence cette fois des supporteurs lyonnais, qui avaient été interdits de déplacement, avec une victoire 3-0 de l'OM.

Les deux hommes déférés jeudi, âgés de 33 et 34 ans, ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment "interdiction d'assister aux matchs officiels ou amicaux de l'OL", "obligation de pointage à la mi-temps" de ces matches et "interdiction de paraître à Marseille", selon le communiqué du parquet de Marseille.

Ils seraient membres ou proches d'un groupe de supporters ultras de l'Olympique lyonnais appelé "Mezza Lyon", groupe non reconnu par l'OL. Dans le parcage où étaient installés les 600 supporters lyonnais autorisés à venir à Marseille le 29 octobre, "une partie des supporters lyonnais ont fait des saluts nazis et des cris de singes à destination des supporters marseillais", avait détaillé au lendemain des faits le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone.

Des "supporters" de la Mezza

L'OL avait condamné "fermement les inacceptables comportements racistes d'individus dans le parcage" et "demandé les vidéos pour identifier les auteurs".

Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, des membres du groupe "Mezza Lyon", liés à l'extrême droite et officiellement non bienvenus dans les parcages, avaient agité leur drapeau noir portant une carte de France blanche sur fond noir. Après ces faits, le groupe de supporters des "Bad Gones" avait dénoncé "une infiltration du groupe néonazi +Mezza Lyon+ dans le parcage lyonnais", au premier rang de leur angle du stade.

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Ces incidents en tribunes provoqués par des supporters lyonnais n'avaient été qu'une partie des débordements qui avaient entraîné le report de l'Oympico, le duel entre les deux Olympiques, match phare de cette journée de championnat.

Les supporters de l'OL interdits de déplacement un match

Deux autres enquêtes judiciaires avaient ainsi été ouvertes par le parquet de Marseille pour "violence volontaire en réunion" après les caillassages du bus des joueurs lyonnais, lors duquel l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso avait été blessé, et d'un bus de supporters lyonnais.

L'entraîneur italien de l'OL a depuis été démis de ses fonctions par le club lyonnais et remplacé par Pierre Sage, l'ancien directeur du centre de formation lyonnais.

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Suite à ces actes racistes du 29 octobre, les supporters lyonnais seront interdits de déplacement pour un match ferme et trois avec sursis en Ligue 1, a décidé mercredi la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).

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