La ligne TGV Lyon-Paris : 30 ans d'aventure ferroviaire

La ligne TGV Lyon à Paris fête cette année ses 30 ans. L'occasion de retracer son parcours, ses effets sur notre façon de voyager et les relations entre Lyon et la capitale.

Inaugurée en septembre 1981 par François Mitterrand, la ligne sud-est reliant Lyon à Paris en 2h40 à l'époque, est la première ligne de Train à Grande Vitesse (TGV) française, fruit de treize ans de recherche technologique. L'anniversaire des 30 ans du TGV est l'occasion de retracer son parcours, ses effets sur notre façon de voyager et les relations entre Lyon et la capitale.

Des prouesses sur les rails

Dès son lancement, le TGV connaît un succès fulgurant. Après 18 mois de circulation, la SNCF peut se féliciter de son dix millionième passager. En 1981, ce bijou d'innovation atteint les 260km/h, 300km/h huit ans plus tard et, en 2007, le TGV établit son troisième record du monde de vitesse à 574,8km/h. Aujourd'hui, la ligne sud-est circule à une vitesse moyenne de 300km/h. Elle relie Lyon et Paris en 2h, le temps de profiter d'un café et d'un journal.

Au moment du développement du TGV, la ligne Paris-Lyon est privilégiée car cet itinéraire est le plus fréquenté par les vols intérieurs. La concurrence avec les compagnies aériennes est un argument largement mis en avant. Se concentrer sur les liaisons aériennes régionales les plus dynamiques est un moyen de faire prévaloir le TGV sur celles-ci.

En 2008, Air France est contraint de fermer certaines lignes régionales et de réduire la fréquence de certains vols. Afin de limiter les dégâts du succès du TGV, la compagnie aérienne entame alors à son tour une guerre tarifaire.

La ligne Lyon-Paris : redécouvrir les territoires

Aujourd'hui, l'axe Lyon-Paris représente 22 trains quotidiens dont 12 vers Paris et 10 vers Lyon, à raison de 2h jusqu'à Lyon et d'1h52 vers l'aéroport Lyon Saint-Exupéry. L'amélioration de l'accessibilité vers la capitale a, bien sûr, provoqué des mutations profondes au niveau de la mobilité. Pour Jean-Luc Chavent, fameux conteur lyonnais, l'apport majeur du TGV a été de rapprocher nos territoires : "lorsque j'étais gamin dans les années 60, se rendre à Paris, c'était toute une expédition ! On emportait même un pique-nique !"

Avant le TGV, rallier Paris prenait en effet sept heures, dans des conditions de confort moindres avec des compartiments de 8 personnes et des sièges à 90°. Aujourd'hui, on peut y passer un week-end sans qu'une demi-journée de voyage aller-retour ne soit nécessaire.

Le TGV, une nouvelle vitalité économique

La proximité de la capitale a encouragé l'implantation d'entreprises à Lyon, notamment à proximité de la gare de la Part-Dieu. Pour les directions nationales et régionales, pouvoir rallier la capitale si rapidement a été un argument de choix. Dans les années à venir, la création de liaisons ferroviaires vers des capitales européennes telles que Turin ou Barcelone représentera aussi la perspective d'une nouvelle impulsion économique pour la ville de Lyon.

Au vu des projets en cours, on peut déjà prédire au TGV des lendemains radieux. La Ligne Grande Vitesse Rhin-Rhône, prévue à l'horizon 2020 reliera Lyon à Strasbourg en 3h15 contre 4h35 aujourd'hui. Ce projet constitue un maillon essentiel de l'Europe à grande vitesse. A terme, il sera le moyen d'offrir à la région Rhône-Alpes un ancrage européen accru.

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