Photo d’illustration d’un centre de distribution d’Amazon. (Photo de GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Drôme : cinq employés d'Amazon convoqués pour soutien aux Gilets jaunes

Des convocations pour entretiens disciplinaires ont été envoyées par la direction d'Amazon à cinq de ses employés de la plateforme de Montélimar qui ont soutenu le mouvement des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. Les syndicats craignent des sanctions alors que dans le Nord, un agent d'exploitation en poste depuis 2016 a été licencié sans préavis ni indemnités.

Amazon ne tolère pas que ses employés appellent au blocage de la plateforme où ils travaillent, surtout quand les achats de Noël battent leur plein. Cinq employés de la plateforme de Montélimar ont ainsi reçu une convocation pour entretien préalable à une éventuelle sanction disciplinaire, comme le rapporte France Bleu. Ils ont tous un point commun : avoir posté des messages de soutien aux Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. La Cfdt promet des actions importantes en cas de sanctions des employés.

L'hypothèse n'est pas si farfelue. Dans le Nord du pays un agent de maintenance qui travaillait sur la plateforme de Lauwin-Planque, près de Douai, a été licencié, fin décembre, pour "faute grave" par la firme multinationale. En cause, des messages diffusés, fin novembre, sur son compte Facebook, rapporte le site Capital.fr. "Bonjour à tous, demain blocage d’Amazon à Lauwin-Planque, besoin de soutiens des gilets jaunes et des routiers, partager un max", écrivait le salarié. Avant de demander "du renfort", le lendemain.

Licenciement sans préavis ni indemnités

Une participation au mouvement qui n'a pas plût à son employeur. Amazon pointe un comportement contraire aux "valeurs de l'entreprise", une faille dans "l'obligation de loyauté" de son salarié et "une envie manifeste de dénigrer et de porter préjudice". Le droit français autorise le licenciement pour des propos tenus publiquement, et non sur un profil ou un groupe privé. Pour Amazon, les propos de son ex-salarié sont bien publics. L'agent d'exploitation, a ainsi pu être licencié sans indemnités, ni préavis. De quoi passer l'envie à ses camarades de se révolter. La Cfdt s'inquiète de la surveillance à l'oeuvre chez le géant de la livraison.

En attendant de connaître le sort des cinq employés de Montélimar Amazon, qui soutient que le mouvement des Gilets jaunes n'a pas eu d'impact sur ses ventes de fin d'année, a assuré à Capital.fr que "chacun de nos salariés est libre d’y participer suivant ses convictions, dans le respect des règles relatives au droit".

 

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