En trois mois, Jean-Michel Aulas a habilement manœuvré pour s’installer comme le meneur de jeu de la fronde contre les écologistes.
Le suspense autour de la candidature de Jean-Michel Aulas aux élections municipales de 2026 s’évente à chaque message de l’ancien président de l’OL sur les réseaux. Début avril, il assurait : “Un cap se dessine.” “Je suis obligé d’y croire parce que ça va se faire”, assure un patron lyonnais qui a longtemps douté des intentions de Jean-Michel Aulas. L’incertitude concerne plutôt la date de son entrée officielle en campagne. “Fin mai”, assure un élu centriste qui le soutient. “Peut-être plutôt début juin”, pense savoir un membre de Génération Aulas, le collectif de jeunes qui soutient “spontanément” sa probable candidature. “Il continue sa réflexion et se donne jusqu’en septembre”, assure Roman Abreu, responsable de l’agence de communication 2017 qui gère les relations presse de Jean-Michel Aulas.
Les obstacles sur sa route se lèvent les uns après les autres. Jean-Michel Aulas n’envisageait une candidature que si personne ne lui contestait le leadership à droite et au centre. Cette opération préliminaire est en grande partie réussie. Depuis que ses intentions ne relèvent plus du fantasme, il engrange les soutiens : Horizons, Renaissance et une grande partie de la droite lyonnaise. “Il veut encore régler la question des Républicains avant de se lancer. Il voudrait que Pierre Oliver retire sa candidature”, rapporte un centriste. Les soutiens sont pour l’instant arrivés jusqu’à Lyon assez spontanément. “Ce sont les politiques qui sont demandeurs de rendez-vous avec Jean-Michel Aulas”, sourit l’un de ses proches. Il les a presque tous rencontrés. Et séduits. “Il écoute beaucoup. Il venait pour comprendre les attentes des uns et des autres et les sujets importants dans la ville”, rapporte un centriste qui l’a rencontré fin mars.
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