Les mutations sociales, économiques et démographiques des arrondissements de Lyon à la loupe.
Entre 2008 et aujourd’hui, les neuf arrondissements de Lyon ont subi de profondes mutations socio-économiques et socio-démographiques. Chacun a son identité propre et des caractéristiques très marquées. Si la ville, globale, a connu des mouvements de population, en lien avec les phénomènes de périurbanisation et de métropolisation, les arrondissements ont eux aussi évolué. Le 1er, autrefois populaire, a vu son profil bouleversé, comme le 7e qui, par l’effet d’arrivées massives entre 2008 et 2014 (avec un solde migratoire négatif depuis), s’est “gentrifié”.
Ségrégation résidentielle vs mixité sociale
Autre exemple, si le nombre de cadres a fortement augmenté dans le 4e arrondissement, les pentes de la Croix-Rousse sont encore considérées comme un “quartier de veille active”*, expliquant le fort taux de chômage des jeunes. En d’autres termes, les arrondissements représentent une échelle vaste qui accumule les disparités. Comme l’explique à Lyon Capitale Florence Léger, statisticienne de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes : “On se retrouve avec de la mixité résidentielle avec des populations aux caractéristiques socio-démographiques très différentes qui vivent les unes à côté des autres sans forcément se mélanger.” Une analyse qui éclaire et interroge le sujet fondamental du vivre-ensemble. Décryptage et analyse.
* Quartier de veille active : dispositif de la politique de la ville française rassemblant des quartiers socialement défavorisés mais présentant des difficultés estimées moins importantes que pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
(Source : Insee Auvergne-Rhône-Alpes)
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