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42% des Lyonnais et Villeurbannais respirent un air pollué

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Ils habitent en centre-ville ou à proximité du périphérique et sont exposés à une concentration de dioxyde d'azote qui dépasse les valeurs limite. L'organisme en charge de la surveillance de l'air préconise un abaissement des vitesses de circulation, notamment aux approches de l'agglomération pour réguler le trafic.

42% des habitants de Lyon, Villeurbanne et des proches secteurs alentour respirent un air vicié. Ils habitent là où la concentration en dioxyde d'azote dépasse les valeurs limite, selon l'organisme chargé de la surveillance de l'air, Air Rhône-Alpes. Ces 227 300 personnes résident notamment dans le centre-ville lyonnais et à moins de 50 mètres du périphérique (Cf carte ci-dessus). Or le fait d'habiter à proximité d'un axe routier pourrait être responsable de 15 à 30% des nouveaux cas d'asthme chez l'enfant et de pathologies chroniques respiratoires et cardiovasculaires, selon une étude européenne (APHEKOM).

La vitesse des voitures en question

Il faut savoir que les deux tiers des émissions d'oxyde d'azote proviennent des transports. D'où l'insistance d'Air Rhône-Alpes à plaider pour une réduction du trafic routier. D'où leur recommandation aussi d'abaisser les vitesses : c'est à 70 km/h (90 km/h pour les camions) que les véhicules produisent le moins de polluants. Décidés en juin dernier, le passage à 70 km/h du tronçon de l'A7 qui courent le long des quais du Rhône, celui à 90 km/h de la rocade Est (80 km/h pour les poids lourds) et celui à 110 km/h (90 km/h pour les poids lourds) pour la sortie de Lyon via l'A43 sont bénéfiques. Lorsqu'une voiture réduit sa vitesse de 130 à 110 km/h, les rejets de dioxydes d'azote baissent de 13% et ceux de particules fines de 8%. Voilà qui apporte un bienfait immédiat aux riverains.

Mais à l'opposé, se pose le problème d'une circulation trop lente, sur les axes embouteillés et à l'intérieur des zones 30 où la vitesse des voitures, trop basse, provoque un surcroit de pollution. Air-Rhône-Alpes juge important de réduire les phases d'accélération et de freinage, "très émettrices de polluants atmosphériques", par une baisse des vitesses à l'approche des villes, "retardant ainsi l'apparition des embouteillages". Mais pour la directrice d'Air Rhône-Alpes, Marie-Blanche Personnaz, une vraie amélioration ne pourrait provenir que de la mise en place d'une ZAPA (zone d'actions prioritaires pour l'air, actuellement en gestation), qui restreindrait l'accès au centre lyonnais aux diesels âgés de plus de 7 ans.

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