À table avec Raphaël Saint-André

Il ne faut pas tant regarder ce que l’on mange que celui avec lequel on mange” (Epicure)

1,75 m, 82 kilos, notre homme est à l’image de sa BMW Série 1 : compacte et puissante. Pour ce repas n°7, Thomas Bernardi, caméraman à Lyon cap’ s’est joint à nous, pour tourner un film*. J’avais alors envisagé un petit générique face caméra et Raphaël Saint-André me plaquant façon Jesus Christ The Musical**. On m’a gentiment invité à y renoncer. Du fond du cœur, merci !

Rendez-vous était pris au Café de la Place, à Écully. Jean, baskets, pull col en V et manteau trois quarts sombres, Raphaël Saint André terminait son p’tit noir. On arrivait à trois (et du matos). Notre homme n’était pas le moins impressionné, notre profil faisant plus référence à celui de joueurs de fléchettes flamands qu’à celui de piliers (quoique de bar, ça se défendrait presque...). Direction le marché de Tassin, où contrairement à ce que l’on pourrait croire, Raphaël Saint André n’a pas ses habitudes, mais parce qu’il n’y a pas de marché le vendredi à Ecully ! En deux temps trois mouvements, à la vue des étals, l’entraîneur du LOU, improvise un repas. Après s’être un temps interrogé sur “poisson, bon mais peu nourrissant, ou viande, bonne mais pas donnée ?”, vu nos têtes, l’option carnée est rapidement envisagée. Avec son bagou, il arrive même à se faire accorder une remise de 6 euros et quatre os à moelle gratis ! “Ça fera pour la boisson”. Car le rugbyman ne boit que peu d’eau, sauf pour arroser la pelouse. Avec la bouche. Les fameuses troisième mi-temps.

Tout en collectif

En fait, Raphaël Saint-André s’y connaît : il a été proprio du restaurant-bar La Voile (Perrache).

Bilan : carottes, crème, asperges, tomates, laitue, fromages (“un St-Marcellin pour mes origines drômoises, un bout de Cantal pour celles de ma femme”), fraises, tapenades, olives, pain et vin.

Dans sa maison éculloise, piscine-famille-copains, Raphaël Saint-André taquine les ustensiles comme un XV de France un ballon ovale : tac ! Une poêle, hop ! Une cocotte-minute, paf ! Le blinder... Son épouse Christelle apéritive en converses blanches, usant de quelques conseils matériels, ici et là. Mais l’ancien trois-quarts centre de l’US Romans gagne du terrain, monte en traîneau, tout en percussion, renvoie dans ses 22. Plaquages de côte de bœuf, mêlée sur les carottes, cadrage-débordement sur la tapenade. Il sait y faire, épate. Espère monter le Lou dans le TOP 14 d’ici trois ans, envisage de racheter un resto-bar après la crise. Son portable sonne maintes fois. Le petit frère de Philippe Saint-André, ancien international, entraîneur du Sales de Chabal (Royaume-Uni). Le déjeuner est réussi. Bons moments. Ce soir, il reçoit. “Je me pose les pieds sous la table, c’est clair!”. Au fait, ça veut dire quoi : “la cabane est tombée sur le chien mais le chien n’est pas mort ?”

La Recette :

Faute de températures assez printanières, et donc de barbecue dans son petit jardin d’été, Raphaël Saint-André a fait cuire sa côte de bœuf (1,1 kilo) au four : 18 minutes 220°C, four ouvert (pour ne pas que la viande sèche), juste assaisonnée de gros sel.

Vraie bonne idée de dégustation : les os à moelle – un par personne – posés sur la pièce. Moutarde, bordeaux, le tour est joué. En assaisonnement, un plat de carottes crème artisanale, léger goût d’enfance.

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