Cedric Villani A table avec © Tim Douet_025
© Tim Douet

Trois macronistes Lyonnais contre l'impunité des multinationales

Le professeur de mathématique de l'Université Lyon I, Cédric Villani, élu député de l'Essonne de la République en Marche, ainsi que les députés du Rhône Blandine Brocard et Hubert Julien-Laferrière ou la sénatrice Annie Guillemot participent à un mouvement transpartisan pour demander à Emmanuel Macron de s'engager en faveur d'un traité pour le respect des droits humains dans les entreprises multinationales.

Qu'arrive-t-il aux multinationales qui font travailler en sous-traitance des enfants à l'autre bout du monde pour des marchandises vendues, in fine, sur le marché européen ? A priori, pas grand-chose avant qu'une loi française ne soit votée en février dernier.Et pour que l'impunité cesse à un plus haut niveau et que les multinationales soient responsables, 245 parlementaires, dont les deux députés du Rhône Blandine Brocard et Hubert Julien-Laferrière, le mathématicien Cédric Villani et la sénatrice du Rhône Annie Guillemot, ont signé une lettre adressée à Emmanuel Macron pour l'inciter à s'engager cette semaine, alors que des négociations sont en cours à Genève, "en faveur d’un traité de l’ONU pour le respect des droits humains dans les entreprises multinationales".

Étendre la loi "Rana Plaza"

Un mouvement qui fait suite à la loi française votée à la quasi-unanimité en février dernier et passée assez inaperçue face à l'affaire Fillon. Portée par le député PS de Meurthe-et-Moselle, Dominique Potier, la loi "Rana Plaza" - en référence au nom de l'immeuble qui s'est effondré au Bangladesh en 2013, faisant plus de 1000 morts travaillant dans la confection textile - rend responsables les entreprises multinationales partout où elles ont des intérêts. L'idée est désormais de porter le combat au niveau des Nations-Unies. Et tandis que les discussions en vue d'un traité international sur le sujet se poursuivent, l'appui du Président de la République française pourrait très certainement peser, c'est en tout cas ce qu'espèrent les parlementaires engagés dans une manœuvre qui paraît être la première à rassembler autant de parlementaires aux visions politiques parfois radicalement différentes.

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