Jean-François Debat©RobinFavier-2

La Région répond aux accusations de la CANOL concernant la dette

Pour Jean-François Debat, l’association de contribuables Canol est “incompétente et populiste”. Le vice-président du conseil régional a dénoncé des accusations partisanes faisant le jeu de la droite à quelques semaines des élections régionales.

La guerre des mots est lancée. Quelques jours après que l'association de contribuables Canol a accusé le conseil régional d'avoir "camouflé" sa dette par des "opérations" ayant "masqué la réalité", le vice-président du conseil régional Jean-François Debat a dénoncé des accusations "fallacieuses" et une présentation "volontairement biaisée" des faits. L'élu a également répondu aux reproches de l'association concernant les marchés publics et les subventions accordées par la Région.

Une dette raisonnable et maîtrisée

Point de discorde majeur entre les deux parties : la dette publique. Canol l'estime à 381 euros par habitant (au 31 décembre 2014) quand Jean-François Debat assure qu'elle ne dépasse pas 339 euros. "Je ne vois pas comment on peut arriver à des chiffres supérieurs", a martelé l'élu, proposant d'offrir des cours de mathématiques aux membres de l'association.

"La Canol est comme Laurent Wauquiez, elle dit n'importe quoi. Elle est incompétente et populiste. Elle avance des contre-vérités assénées comme des vérités sans aucune explication", s'est emporté le vice-président du conseil régional. Il a ensuite dénoncé la position prétendument apolitique de Canol : "Une association a le droit de dire ce qu'elle veut, mais elle ne peut pas nous faire croire qu'elle est neutre politiquement. Par la nature de ces accusations et le moment où elles sont portées, elle est entrée dans le champ politique."

Invité à s'exprimer sur le choix d'avoir contracté des crédits-bail, dont le remboursement court sur 33 ans, l'élu a justifié cette décision en expliquant ne pas avoir voulu faire supporter le poids d'investissements lourds, tels le renouvellement du parc TER ou la construction de lycées, à une seule génération de contribuables. "Les capacités de remboursement de la dette comme son évolution sont maîtrisées", a estimé Jean-François Debat, soulignant l'absence d'emprunts toxiques. Le vice-président du conseil régional s'est par ailleurs félicité du taux d'emprunt relativement faible. Rhône-Alpes fait, selon lui, figure de bon élève en la matière.

“Aucun bidouillage des marchés publics”

Jean-François Debat est aussi revenu sur les accusations de Canol concernant les marchés publics. Pour l’association, "326 marchés concernant la formation sont faussés". L'élu s'en est défendu, expliquant qu'un seul organisme avait déposé un recours. "Il y a 5 600 marchés publics par an, il est possible qu'il y en ait un qui fasse l'objet d'un recours", a-t-il argué.

En l'espèce, le recours est axé sur l'idée que le coût n'ait pas été un critère suffisamment pris en considération par la Région dans l'attribution du marché en question. Ce à quoi Jean-François Debat a répondu que, "concernant la formation, le prix n'est pas le critère principal".

Enfin, sur la question des subventions, Jean-François Debat a centré son argumentaire sur la différence de sensibilité politique entre la Région et Canol. "Il y a des gens pour qui tout euro dépensé est un euro de trop, ce n'est pas mon cas", a simplement déclaré l'élu.

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