Palais de justice de Lyon © Tim Douet
Palais de justice de Lyon © Tim Douet

Procès des skinheads pour agression avec batte de baseball

Neuf personnes âgées de 21 à 26 ans comparaissent ce mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ils avaient violemment agressé un jeune couple à Villeurbanne en janvier 2011, à coups de batte de baseball.

Ce samedi soir, un concert est organisé dans une salle de Villeurbanne, fréquentée par des sympathisants libertaires. Ces jeunes d'extrême gauche souhaitent faire de ce lieu une salle culturelle et populaire.

La batte se casse en deux

Le couple quitte la soirée peu avant minuit et passe par le parking d'un supermarché pour atteindre plus rapidement le métro. Sauf qu'ils tombent sur une bande de jeunes, visiblement attirés par cette soirée et soucieux d'en découdre. La jeune femme, âgée de 34 ans, est la première touchée alors que deux jeunes gens, armés d'une batte de baseball et d'une barre, se précipitent vers le couple.

Les coups sont très violents, si violents que la batte se casse en deux alors que le jeune homme veut protéger son amie. Alertés par des cris, des amis du couple font fuir le groupe de skinheads, laissant leur victime dans une flaque de sang.

Traumatismes liés à l’agression

La jeune femme est transportée dans un état grave à l'hôpital et souffre d'un traumatisme crânien accompagné de 60 jours d'ITT. Elle souffre ensuite d'un effondrement dépressif majeur, de phobie sociale et d'une perte de poids. Son compagnon a des crises d'épilepsie quelques jours après les faits et marche difficilement. Il a lui aussi été traumatisé psychologiquement par cette agression d'une rare violence.

Les agresseurs présumés ont été confondus par la vidéosurveillance du parking. En garde à vue, tous ont reconnu s'être trouvés sur les lieux, en revendiquant leur appartenance à des groupes identitaires ou nationalistes. Certains étaient connus des services de police et interdits de stade à Gerland.

Quatre prévenus plus impliqués

Quatre des prévenus, selon l'accusation, sont soupçonnés d'être plus impliqués que les autres dans le lynchage. Après un an de détention provisoire, ils comparaissent pour "violence aggravée par trois circonstances, suivie d'ITT supérieure à 8 jours", un délit passible de 10 ans d'emprisonnement.

Les cinq autres sont jugés pour ne pas avoir empêché "un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne", "non-assistance à personne en danger" et "participation à un groupement en vue de la préparation de violences".

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