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L’OL condamné à fournir les contrats de ses jeunes en formation

Une jeune joueuse écartée par l'Olympique lyonnais dans des circonstances qu'elle dénonce a demandé à être réintégrée au club, estimant qu'elle devait comme les hommes avoir une convention de formation de trois ans. Pour comparer la situation contractuelle des jeunes joueurs des deux sexes, son avocat réclamait les contrats de footballeurs du centre de formation de l'OL. Ce vendredi, les juges lui ont validé sa demande. 

En début de semaine, une jeune joueuse harcelée sexuellement par un ancien entraîneur de l'OL, puis écartée par le club avait assigné ce dernier en référé pour obtenir les contrats de ses homologues masculins du centre de formation. La jeune footballeuse estimait qu'elle devait comme les hommes avoir une convention de trois ans. Or ces contrats de formation n'existent pas actuellement à l'OL pour les femmes. 

L’OL devra fournir le contrat d’un U12

Ce vendredi, les juges ont estimé que la demande de la plaignante était “légitime” et ont demandé à l'Olympique lyonnais de communiquer “les conventions de formations et contrats d'aspirant, d'apprenti et de stagiaire aux garçons âgés de 12 ans à 19 ans qui ont rejoint le centre de formation du club pour les saisons 2017-2019 et 2018-2019 ainsi que le contrat du jeune N.B qui a signé un contrat de 3 ans alors qu'il évolue en U12”.

Sur la base de ces documents, maître Ben Achour, l'avocate de la joueuse souhaite comparer le statut des jeunes joueurs de l'OL pour demander la réintégration de sa cliente sur cette base. “Pour demander quelque chose, il faut avoir des éléments objectifs. En l'espèce les contrats des jeunes hommes, pour voir quels sont les engagements pris par l'OL vis-à-vis d’eux pour comparer”, a-t-il confié à Lyon Capitale. 

Vers une réintégration ?

Si le juge a expliqué avoir entendu l'argument de l'OL qui soutient que la différence “opérée entre garçons et filles au sein du club est instaurée statutairement par les règlements normatifs de la LFP et de la FFF”, il a signifié que la demande de la plaignante était légitime. “Ça veut dire que le juge reprend notre argumentaire. Que l'OL a violé les dispositions du code du sport concernant les mineurs ainsi que le principe d’égalité entre filles et garçons”, a ajouté maître Ben Achour. La semaine prochaine un nouveau référé devrait être déposé par l'avocat pour demander la réintégration de la jeune joueuse en septembre au centre de formation de l'Olympique lyonnais. Reste à savoir si le club fournira ces documents dans les délais comme le demandent les juges qui n'ont cependant pas fixé d'astreinte.  

Pour rappel, comme nous l'écrivions, le défenseur des droits a été saisi début juillet par la famille de la jeune joueuse pour discriminations contractuelles entre hommes et femmes dans les centres de formation français et en l'occurrence à l'Olympique lyonnais. Le défenseur des droits a ouvert une instruction.

Discriminations à l'OL ? le défenseur des droits ouvre une instruction

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