Coronavirus : les prix des produits ont-ils augmenté avec le confinement ?

Depuis le début du confinement, certains consommateurs ont l'impression que les prix des produits de base ont augmenté dans les magasins. Qu'en est-il réellement ? Une étude s'est penchée sur cent références incontournables et livre son verdict sur une éventuelle inflation en France.  

Les prix ont-ils augmenté dans les magasins pour des produits incontournables comme les pâtes, le riz, la farine, les oeufs, ou bien encore le chocolat et le lait. Olivier Dauvers, spécialiste de la grande consommation, vient de publier sur son site Internet les résultats d'une enquête Nielsen / IRI sur l'évolution des prix avant le confinement et pendant.

L'étude permet de casser quelques clichés et impressions puisqu'entre février 2020 et mars 2020, les prix des produits de grande consommation et frais sont restés stables (-0,08 %). En Hypermarché, ils ont baissé de - 0,9 %, - 0,7 % en supermarché, - 0,4 % en drive. Dans le Hard Discount, ils ont pris cependant 0,4 %. Pour tous les rayons, y compris petit bazar, les prix ont perdu 0,2 % en hypermarché. Ils progressent de 0,1 % en supermarché. Côté Drive, aucune variation n'a été relevée, selon l'étude. Enfin, si les grandes marques ont vu leur prix baisser de 0,08 %, les marques distributeurs ont augmenté de 0,11 % entre février et mars 2020.

0,02 % sur les 100 références 

En ce qui concerne les 100 références incontournables, entre janvier et mars, l'évolution est de 0,02 %. 39 produits sont en hausse, 28 sont stables et 33 en baisse. Leclerc est l'enseigne où la moyenne de ces 100 produits à la plus baissée (- 2,2 %), Casino celle où ils ont le plus augmenté (+1,7 %), devant Carrefour (+1,1 %), toujours selon l'étude Nielsen / IRI. 

Le produit qui a le plus augmenté est "Spaguetto Barilla 1 kilo), dont le prix moyen en France est passé de 1,41 euro à 1,48 euro. A contrario, le pot de Nutella de 400 grammes est passé de 2,75 euros à 2,68, soit - 2,5 %.

Comment expliquer la perception ?

Néanmoins, selon Olivier Dauvers, la perception d'une inflation des prix par certains clients s'explique par plusieurs facteurs."Les consommateurs ont leurs marqueurs. Et certains plus plus marquant que d'autres", explique-t-il dans sa synthèse, avec des Fraises dont le prix a doublé avec les disparitions des celles venues d'Espagne, au profit des Françaises plus chères. La disparition temporaire des prospectus, l'obligation de se tourner vers des produits plus chers quand les autres sont en rupture de stock, un changement d'enseigne à cause du confinement ou des chariots plus remplis peuvent également expliquer cette perception selon le spécialiste de la Grande Consommation. Reste à voir comment les prix des produits vont évoluer en avril, mais aussi mai, dans un contexte de déconfinement où les coûts sanitaires des magasins pourraient fortement augmenter. 

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