Front anti-Begag au Modem

Deux blocs se sont constitués. Le premier derrière Azouz Begag, qui veut faire de Lyon "la capitale de l'anti-sarkozysme". Deux candidats se sont désistés en sa faveur, Gilles Vesco et Eric Lafond. Ce sont ces ralliements qui ont mis le feu aux poudres. Beaucoup y ont vu "une grosse manip' orchestrée par Gérard Collomb (PS) pour mettre la main sur le parti", comme le confie un cadre du Modem : "Vesco, on sait qu'il a fait le choix de Collomb depuis longtemps. Le jour de la venue de Bayrou, Collomb annonce sa réconciliation avec Begag et un mensuel dont le patron est l'ami de Collomb sort un sondage pour nous expliquer que Begag est le meilleur candidat... La ficelle était un peu grosse !"
En face de ce "bloc" Begag, les candidats "indépendantistes" se sont donc repositionnés. Faisant le constat que ni le jeune Marc Augoyard, ni Anne-Sophie Condemine, n'ont réussi à s'imposer, ils se sont retirés en faveur d'un troisième homme : Christophe Geourjon. Inconnu du grand public, il est par contre de ceux qui connaissent le mieux les militants du parti. Et pour cause, il en était jusqu'à hier le délégué départemental. Réputé proche de Michel Mercier, il veut surtout défendre la ligne "indépendantiste" de François Bayrou. Joint par téléphone, il explique ce qui a motivé sa décision : "Ce qui m'a interpellé, ce sont les alliances, annoncées lundi, quand Gilles Vesco et Eric Lafond ont rejoint Azouz Begag. J'ai considéré qu'on avait une perte d'indépendance. Ces candidats ont indiqué un positionnement politique clair, en faveur de la gauche. C'est une position respectable, mais ce n'est pas celle du Modem. La position du Modem c'est : Un, l'indépendance. Deux, la liberté de choisir en fonction des projets." Il précise : "Nous avons conduit cette réflexion à plusieurs, avec notamment Anne-Sophie Condemine et Marc Augoyard. Et nous avons décidé que la meilleure solution pour préserver l'indépendance du mouvement, c'était ma candidature. Je suis dans le contexte actuel la personne la mieux à même de rassembler après les primaires".
Le 6 décembre, ce sont les militants du Modem qui trancheront. Ce soir, tout le monde aura les yeux rivés sur eux, car ils choisiront bien plus qu'une tête de liste : ils adopteront une stratégie, qui pourrait bien décider du sort des prochaines municipales.

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