Lyon refuse le Taser

Il ne reste plus que la publication du décret au journal officiel qui devrait intervenir avant la fin de semaine.
Jean-Louis Touraine, premier adjoint (PS) à la sécurité publique de la mairie de Lyon et, à ce titre patron de la police municipale lyonnaise, ne souhaite toujours pas que les agents soient équipés du fameux Taser. En avril dernier, il avait déjà pris position en ce sens après les déclarations de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

"J'ai toujours été contre une police municipale armée. Pour trois raisons essentielles. Premièrement, seulement un petit nombre de policiers municipaux sont confrontés à des situations violentes. La majorité des policiers municipaux encadrent des activités sportives et culturelles ou s'occupent du stationnement. Ce n'est donc pas utile d'envisager de les équiper de Taser. Deuxièmement, en les armant, on les transforme en cible pour les personnes violentes. Enfin, ce genre d'arme est facteur d'accidents". Amnesty International évaluait ainsi à 150 le nombre de mort qu'a entraîné l'utilisation du Taser.
Au-delà du danger que représente l'utilisation de cette arme, Jean-Louis Touraine analyse cette décision ministérielle "comme un nouveau désengagement de l'Etat". "On a déjà 200 policiers nationaux qui font défaut à Lyon. Si on comble cette insuffisance numérique en armant la police municipale, cela veut dire clairement que la police nationale se désengage de ses missions régaliennes et qu'on demande à la police municipale de la remplacer".
Ailleurs en France, 11 villes auraient déjà fait une demande au ministère de l'intérieur pour s'équiper du pistolet à décharge électrique.

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