Assemblée nationale, juin 2017 © Tim Douet
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Revendications des Gilets jaunes : le tirage au sort s’invite au débat

Utilisé dans certains pays, le tirage au sort des élus intéresse aussi les Gilets jaunes. Ils l’imaginent comme instrument de reconquête d’un pouvoir confisqué par les professionnels de la vie politique. En France, il est expérimenté depuis 2014 dans les conseils citoyens des quartiers défavorisés.

Le tirage au sort des élus est l’autre mesure démocratique portée par les Gilets jaunes. Sur la liste de leurs doléances, elle apparaît plus en retrait. Ils imaginent que cette mesure inspirée de la démocratie grecque remplacera le Sénat ou le Conseil économique, social et environnemental, dont certains Gilets jaunes ont découvert l’existence avec effarement. Dans d’autres pays, ce système est utilisé de façon ponctuelle et sur des missions ciblées. Les Irlandais, par exemple, l’ont couplé à un référendum sur la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse, cet automne. Le même procédé avait été utilisé en 2015 pour l’adoption du mariage homosexuel. En Irlande encore, une assemblée composée de 33 élus et 66 citoyens tirés au sort planche sur des révisions constitutionnelles et rend un avis qui accompagne les professions de foi. En France, en 1998, à l’initiative de Lionel Jospin, quinze citoyens avaient été tirés au sort pour former une conférence citoyenne sur l’utilisation des OGM.

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