“Michèle Picard ne s’exprimera pas” sur l’attaque aux Minguettes

Michèle Picard refuse de rentrer dans un échange polémique avec Christophe Girard, suite à un communiqué de presse envoyé par ce dernier où il remettait en cause la perception de la délinquance à Vénissieux de la maire et l’accusait “de prendre de haut et de rabrouer les plaintes des habitants” sur la délinquance. La maire de Vénissieux refuse également de s’exprimer sur l’encerclement des forces de police et le lancement de cocktails Molotov sur ces derniers dans la soirée de mercredi.

"Faut-il s'exprimer sur tout ?" s'interroge-t-on du côté de la mairie communiste de Vénissieux. "La maire ne nie pas les problèmes, mais elle ne s'exprimera pas" à propos des violences qui se sont déroulées aux Minguettes ce mercredi. En revanche, elle a bien voulu apporter sa version des faits suite au communiqué diffusé par l'opposition de droite sur le conseil de quartier de Moulin-à-Vent la veille des débordements, sur le "rabrouement et la prise de haut d'habitants exprimant leurs inquiétudes sur les dérives exponentielles de la délinquance, au prétexte qu'ils exagéraient la gravité de la situation".

L’opposition de droite renvoyée vers le préfet

La maire de Vénissieux répond, par le biais de son service de presse, qu'elle-même et le commissariat "participent à tous les conseils de quartier, répondent à toutes les questions sur la sécurité et détaillent toutes les actions menées en revenant sur tout ce qui est fait et reste à faire sur ce conseil de quartier". La mairie se félicite qu'à la fin de ce conseil au Moulin-à-Vent, "les habitants ont tenu à remercier la maire et le commandant pour leurs réponses et leur travail".

L'argument invoqué par la mairie est de considérer que le travail sur la sécurité s'effectue au quotidien et que Michèle Picard "tient sur ces questions des réunions régulières avec ses partenaires". La mairie rappelle que le travail sur la sécurité ne dépend pas uniquement de la municipalité, que "les actions de la police municipale et la Police nationale ne sont pas du tout les mêmes et que M. Girard devrait plutôt s'adresser au préfet".

Pourtant, selon le Code général des collectivités territoriales, c'est bien le maire qui est "l’autorité de police administrative au nom de la commune et qui exerce ses pouvoirs de police générale lui permettant de mener des missions de sécurité, tranquillité et salubrité publiques sous le contrôle administratif du préfet".

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