Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a annoncé ce mardi vouloir engager une procédure à l'encontre de la Jeune Garde antifasciste, collectif né à Lyon et accusé de violences.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mardi devant les députés engager une procédure contradictoire contre le mouvement d'extrême gauche la Jeune Garde antifasciste et à la stratégie musclée et contestée, en vue d'une éventuelle dissolution.
"Je veux vous confirmer que dans quelques heures, la procédure contradictoire contre la Jeune Garde qui doit amener, je l'espère, à cette dissolution, sera engagée", a répondu M. Retailleau, interrogé par le député RN Sébastien Chenu sur une dissolution de ce mouvement, lors de la séance des questions au gouvernement. "Ce sera l'occasion pour la Jeune garde de faire valoir ses droits et c'est l'occasion pour nous d'amener, j'espère à son terme, la procédure de dissolution", a ajouté le ministre.
Un collectif né en 2018 à Lyon
La Jeune Garde, dont le porte-parole est le député LFI du Vaucluse Raphaël Arnault, a été fondée en 2018 à Lyon, en réaction à la présence de plus en plus marquée dans la rue de militants d'extrême droite. Leurs actions se concentrent dans la rue, notamment lors de rassemblements. Ils ont été très présents lors des manifestations contre la réforme des retraites, en 2023.
"En plein milieu d’une bouillie islamophobe, et sous demande du RN, Retailleau annonce engager la dissolution de la Jeune Garde. C’est un outil antifasciste indispensable dans la période, l’ext-droite (extrême-droite, NDLR) l’a bien compris et tente de nous détruire. Tout le monde devra répondre présent", a aussitôt réagi le député LFI sur son compte x.
Fin juin 2024, huit membres de la Jeune Garde ont été mis en examen, soupçonnés d'avoir agressé en mai un adolescent dans le métro parisien après une conférence de soutien à Gaza de la militante franco-palestinienne Rima Hassan. Selon le Canard Enchaîné, les suspects ont insulté un jeune de 15 ans, "le trait(ant) de sioniste et le frapp(ant) à plusieurs reprises". La Jeune Garde a rejeté "en bloc ces accusations" dans un communiqué.
Dans un communiqué diffusé mardi, l'Union nationale interuniversitaire (UNI) a salué la décision du ministre de l'Intérieur "d’engager une procédure de dissolution contre la Jeune Garde". "Depuis sa création, notre mouvement n’a cessé d’alerter sur les agissements violents de ce groupuscule. Cette annonce est une victoire pour tous ceux qui défendent l’ordre", ont-ils conclu.
Une fois le contradictoire lancé, le mouvement disposera d'un délai de 15 jours pour exposer ses arguments.
Après les dissolutions d'extrème droite, voila celle d'extrème gauche. Blanc bonnet !