Sur la Presqu’île, le prix médian au mètre carré tourne autour de 5 500 euros. @Antoine Merlet

Lyon : forte tension sur le marché immobilier en 2020

Après une année 2019 ponctuée de records en cascade pour le marché immobilier lyonnais, le début de l'année 2020 marque une parenthèse dans l'attente des élections municipales. Mais la tension, locative notamment, demeure importante et soutenue par le phénomène de location AirBnB, selon la Fnaim.

Les taux d'intérêt historiquement bas ne parviennent pas à compenser l'augmentation des prix. Et les Lyonnais perdent en pouvoir d'achat immobilier. Pour la même somme, ils  acquièrent en moyenne 2,1 mètres carrés de moins aujourd'hui qu'il y a un an, comme l'indiquait la Fnaim, lors de sa conférence semestrielle, ce vendredi matin. Une tendance haussière soutenue par certains quartiers particulièrement en vogue, comme Gerland qui voit ses prix portés par le projet de ZAC du Bon Lait et l'installation de l'EM Lyon, ou la Part-Dieu, en pleine mutation. "Nous voyons même une évolution sur les quartiers baignés par le tracé du futur métro E, dans le haut du 5e arrondissement, même si ce projet est encore lointain", souligne Anne de Planchard, vice-présidente de la Fnaim du Rhône. À l'inverse la volonté d'encadrement des loyers d'un des candidats à la mairie de Villeurbanne aurait nettement refroidi le marché depuis quelques semaines.

Ruée sur les locations

Mais au coeur de la période d'observation que constitue cette parenthèse électorale, une réalité persiste dans le quotidien des Lyonnais du fait de l'augmentation des prix de l'immobilier : la très forte tension sur le parc locatif. Les biens n'ont pas le temps de passer sur l'étagère comme on dit dans le métier. Les délais de relocations sont extrêmement courts. Un mois à peine, en moyenne, entre l'état des lieux de sortie et l'état des lieux d'entrée. "On n'a même pas le temps de mettre en commercialisation qu'on a déjà un locataire, illustre Nicolas Bouscasse, nouveau président de la Fanim du Rhône. Le marché est extrêmement tendu, et si cela ne se traduit pas encore par une forte augmentation des loyers on assiste à une pénurie d'offres".

"AirBnB, c'est un cancer"

Au-delà du sempiternel refrain sur le manque de constructions neuves, la Fnaim alerte sur l'influence des locations de courtes durées. Un phénomène AirBnB qui soustrait une partie du parc locatif lyonnais à ses habitants. "AirBnB, c'est un cancer de l'immobilier, gronde Nicolas Bouscasse. Il faut être plus sévère avec les gens qui ne respectent pas les règles fixées par la Métropole et réduire le plafond de 120 jours". La défiance envers ce phénomène serait désormais partagée par les propriétaires eux-mêmes. "Certaines copropriétés modifient leur règlement pour interdire cette pratique", assure Anne de Planchard. Cela alors que le vice-président en charge de l'Urbanisme à la Métropole, Michel Le Faou, assurait récemment à Lyon Capitale, que 2020 serait l'année des sanctions pour les contrevenants à la règlementation.

AirBnB et location courte à Lyon : le temps des sanctions ?

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