Bernard Preynat et Philippe Barbarin

Les avocats de Barbarin condamnent les "errements" du procès Preynat

Tribune Libre - Le procès de Bernard Preynat, ancien prêtre de la paroisse St-Luc, à Sainte-Foy-Les-Lyon, poursuivi pour agressions sexuelles sur des scouts dans les années 80-90, qui vient de s'achever et dont le délibéré est attendu le 16 mars, a provoqué l' "ire" des avocats du cardinal Barbarin.

Mes André Soulier et Jean-Félix Luciani, avocats de Mgr Philippe Barbarin ont envoyé un communiqué à la rédaction de Lyon Capitale. Nous le publions, brut, et dans son intégralité.

"Nous découvrons, avec regret, les errements auxquels le procès de Monsieur Bernard Preynat a récemment donné lieu de la part des accusateurs du cardinal Barbarin. Les plaignants, qui ont sans cesse contesté la crédibilité de Monsieur Preynat durant l’audience correctionnelle, feignent néanmoins de se contenter de sa parole, curieusement et exclusivement lorsqu’elle aboutit à une éventuelle mise en cause de Monseigneur Barbarin.
Le procès de Monsieur Preynat a ainsi été l’occasion pour certaines parties civiles, par leurs questions et, surtout, leurs commentaires, de continuer le procès du cardinal Barbarin, et ce :

- en dehors de la présence de celui-ci et de la nôtre ;

- alors que la Cour d'Appel n’a pas encore jugé, son arrêt devant être rendu le 30 janvier !

Il a été allégué que le Parquet aurait fixé le procès de Monsieur Preynat après celui de Monseigneur Barbarin dans le dessein, d’une part, de ne pas permettre aux parties civiles d’utiliser les déclarations de Monsieur Preynat lors de l’audience concernant le cardinal, d’autre part et corrélativement, de "protéger" ( !) notre client.

Or, les parties civiles ont, en réalité, cité directement Monseigneur Barbarin devant la juridiction pénale, c’est-à-dire qu’elles ont choisi, et elles seules, le moment du procès fait à l’Évêque de Lyon. Elles se sont ensuite gardées, par exemple, de solliciter le renvoi du procès qu’elles faisaient au cardinal Barbarin après le procès de Monsieur Preynat.

Elles n’ont pas davantage tenté de citer Monsieur Peynat comme témoin devant la Cour, sachant, il est vrai, qu’elles avaient déjà évité de demander sa confrontation avec notre client à l’issue de l’enquête de police…

Tout n’est pas permis pour parvenir à la condamnation d’un homme, ni pour tenter de convaincre encore ses juges et l’opinion de sa prétendue culpabilité alors que son affaire est en cours de délibéré. Notre devoir d’avocat est de ne pas accepter le dévoiement de l’idée et de l’esprit de justice.

Le cardinal Barbarin s’est exprimé, avec sincérité et conviction devant la Cour d’appel de Lyon et n’a, à ce stade de la procédure, évidemment rien à ajouter ou à retrancher à ses propos, tenus, eux, avant la clôture des débats d’appel et dans le respect du principe du contradictoire."

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