Villarreal – OL : Lyon n'a pas le droit à l'erreur

Après une performance aboutie au match aller (3-1), l'OL se doit, ce jeudi, à l'Estadio de la Ceràmica (19h), d'assurer sa qualification pour un second 8e de finale consécutif en Ligue Europa. Après une contre-performance à Lille (2-2), l'équipe de Bruno Genesio ne peut pas se permettre une nouvelle déroute.

Deux buts d’avance. Grâce à sa victoire au match aller (3-1), l’OL a son destin en main, ce jeudi soir, à l'Estadio de la Cerámica (19h). A condition de ne pas reproduire la même prestation qu’à Lille dimanche dernier (2-2). Un match qui a laissé des traces au sein du club lyonnais. Avec une question qui revient sans cesse en boucle : comment les Rhodaniens ont-ils pu quitter le Nord avec le point du match nul ? Et la réponse est finalement toujours la même : c'est incompréhensible. D'ailleurs Bruno Genesio n’en revient toujours pas. "Je ne peux pas comprendre que lorsqu'on domine, lorsqu'on a deux buts d'avance, qu’on puisse se relâcher, indique-t-il. Le football est la plus grande école d'humilité, et on a assez d'expérience pour le savoir. Alors, non, je ne le comprends pas. »

"Regarder les choses en face"

A tel point que les murs du vestiaire lyonnais, au stade Pierre-Mauroy, ont tremblé. L’entraîneur de l’OL, plutôt protecteur avec ses ouailles, n’a pas pu faire autrement. A Lille, et il faut dire que ce n’est pas la première fois cette saison, son équipe a manqué de professionnalisme. Des attitudes dignes d’une cour de récréation. Jérémy Morel a compris la colère noire de son entraîneur. « Il n'a pas l'habitude de monter le ton aussi fort, rappelle le défenseur lyonnais. Là, on a vraiment dépassé les bornes et son quota de confiance. Il faut aussi se remettre en question collectivement et regarder les choses en face. C'est inadmissible de repartir de là-bas avec un seul point. J'étais le premier à comprendre son énervement. Comme une bonne partie du vestiaire."

Terminer les enfantillages

Ce jeudi soir, il va falloir montrer un tout autre visage en terre espagnole. Terminés les enfantillages et les caprices de stars, l’Olympique lyonnais doit faire preuve de maturité pour poursuivre sa route en Ligue Europa. « C'est sûr que nous ne sommes pas dans une spirale super positive, admet Jérémy Morel. C'est le moins qu'on puisse dire. Ce jeudi, il y a une qualification en jeu. On sait ce que ça peut apporter pour le club et pour nous. Et on va tout faire pour garder ce résultat. » En l’absence de Jean-Michel Aulas (opéré d’un genou), c’est Bruno Genesio qui assume le rôle d’expert en crise et donne la marche à suivre à sa jeune troupe. « Je voudrais voir leur fierté, leur qualité, préconise l’entraîneur de l’OL. Après on gagne, on perd, c'est le football de haut niveau. Mais on n'a pas le droit d'afficher le visage qu'on a affiché à Lille en deuxième mi-temps. C'est beaucoup trop éloigné de ma vision du football et du sport en général. » Les coéquipiers de Nabil Fekir sont prévenus et qu'on se le dise, ils n’ont pas le droit, ce jeudi soir, de faire de bêtises.

L'OL a remporté 17 des 20 doubles confrontations européennes dans lesquelles il a remporté la première manche à domicile. À trois occasions, le club rhodanien s'est imposé 3-1 à domicile lors du premier match et s'est qualifié chaque fois, notamment en quarts de finale de Ligue des champions 2009/10 contre Bordeaux (victoire 1-0 à l'extérieur au retour).

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