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Lyon : un squat de Roms expulsé ce matin

Comme nous l'écrivions hier, le squat de la rue Primat à Villeurbanne a été expulsé ce mardi matin à 6h00, mettant plus d'une centaine de personnes à la rue, dont 10 familles relogées à l'hôtel pour quelques jours par le préfet.

La police est arrivée à 6h00 sur les lieux. 109 personnes selon la préfecture, des Roms roumains de Roumanie occupaient les lieux depuis le mois de juin pour la plupart. Ils ont été sommés de quitter les lieux, sous la pluie, avant que le bâtiment ne soit sécurisé par 80 policiers, six cars de CRS intervenus ce matin selon les associations.

Sur place, le MRAP, Médecins du monde, CLASSES, Enfants sans toit notamment ont essayé depuis l'aube de venir en aide aux familles. Une dizaine avec des enfants de moins de trois ans, recensées en janvier par la DDCS, se sont vues proposer des places à l'hôtel pour quelques jours par la préfecture. Le préfet s'étant engagé à les reloger.

En revanche, "une soixantaine de personnes" selon le MRAP Villeurbanne, dont "deux familles avec des enfants de moins de trois ans" selon Médecins du monde, restent sans solution ce matin. "Ils seront relogés dans la journée" affirme la préfecture contactée à 10h ce matin. "Les autres ont appelé le 115 ce matin mais on leur a dit qu'il n'y avait pas de places" affirme une responsable associative. "Le squat est en train d'être muré" précise un autre témoin joint par téléphone.

Trois personnes arrêtées par la police

Le terrain privé de la rue Antoine Primat était occupé depuis le mois de juin par une centaine de personnes. Destiné à la construction de logements, son propriétaire avait engagé une action en justice qui a abouti le 6 décembre à une ordonnance d'expulsion prononcée sans délai par le juge. "Le propriétaire a demandé le recours de la force publique, nous précisait hier la mairie de Villeurbanne. Mais le Préfet n'accordera l'évacuation que quand il aura trouvé des solutions de relogement pour les familles en situation difficile (a priori une dizaine de familles avec enfants en bas âge)".

La préfecture précise que huit personnes occupant le squat se sont vues remettre ce matin des obligations de quitter le territoire (OQTF) par la police, "plus éventuellement une personne en attente de vérification d'identité". "Trois autres ont été interpellés par les services de police, mis en cause dans des affaires pénales", précise la préfecture.

Contactée sur le sujet, la mairie de Villeurbanne précise avoir reçu "des pétitions et des lettres de plainte des voisins quasiment chaque semaine" depuis la création du squat cet été.
Quand au diagnostic social prévu par la circulaire Valls/Dufflot d'août 2012, la préfecture affirmait hier l'avoir réalisé la semaine du 20 janvier via la DDCS, sans plus de détails.

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