Bono leader de U2, Olivier Rousteing, Emmanuel Macron et Bill Gates lors du diner officiel de la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Photo by LUDOVIC MARIN / AFP)

Macron à Lyon : “Personne ne voulait accueillir le Fonds contre le sida”

Lors d'un dîner organisé à l'hôtel de ville de Lyon mercredi soir, le président de la République a demandé à ses partenaires internationaux de donner plus pour éradiquer les pandémies de sida, tuberculose et paludisme “d’ici 10 ans”.

Emmanuel Macron a reçu les délégations étrangères et invités de prestige mercredi soir dans le salon Justin Godard de l'hôtel de ville pour un dîner la veille de la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Assi entre Gérard Collomb et Bill Gates, le président de la République a d'abord rendu hommage à la ville de Lyon. “Une ville magnifique, qui a toujours réussi en se positionnant à tous les carrefours des savoirs et du commerce en l'Europe, entre les Flandres et Gênes, entre Venise et le nord de l'Europe. Fernand Braudel disait que ‘Lyon dépend de logiques à très larges rayons. Il lui faut toujours une complicité du dehors. Les fées qui la favorisent sont étrangères’”, a déclaré Emmanuel Macron lors d'un toast inaugural. 

Si la capitale des Gaules a été choisie c'est par son positionnement historique sur le domaine de la santé en France, mais aussi “parce que personne ne voulait accueillir”, cette conférence. “Tout le monde se disait que ce ne sont que des problèmes et qu'on ne réussirait jamais à mobiliser”, a déploré le président de la République. Puis d'ajouter : “Honte sur nous si nous ne le faisions pas, parce que nous n'avons pas gagné ce combat. Ni en terme de traitement ni en tête de recherche.”

Enfilant sa casquette de VRP face à 250 convives, Emmanuel Macron a demandé aux pays présents d'augmenter leur contribution de 15% pour que le fonds collecte 14 milliars de dollars pour les trois prochaines années. “Il ne faut pas reconstituer le fonds, mais faire plus. On a la possibilité de sauver 16 millions de vies et d'éradiquer ces trois pandémies d'ici 10 ans, alors qu'il y a 10 ans on ne pensait même pas cela possible”, a-t-il lancé. Le président de la République a assuré qu'il ne lâcherait pas la “pression” sur ses partenaires. “Demain ce sera un combat”, a-t-il promis parce que “la jeunesse africaine est positive et souriante et ne nous laissera aucun repos, à juste titre, parce qu'elle veut un avenir et parce qu'elle a un avenir”.

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