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Lyon : Après les années béton, l’ère du tout végétal

Épisodes caniculaires de l’été obligent, l’environnement devrait à coup sûr être l’un des thèmes centraux des prochaines élections municipales et métropolitaines. Les candidats se prévalent aujourd’hui tous de l’écologie et se drapent au vert, petite fleur à la boutonnière. L’arbre est une arme électorale. Ou comment la nature en ville est utilisée par le politique. Une poussée urbaine qui a ses paradoxes.

Gare de la Part-Dieu côté Villette. Une entrée végétalisée pour accueillir les voyageurs ? © Antoine Merlet : Montage Lyon Capitale Le dossier de candidature de Lyon pour décrocher le titre de “Capitale verte de l’Europe” est en cours d’instruction à Bruxelles, sur le bureau des cinq experts du jury. Lyon ambitionne sans ambages de rivaliser avec les villes nordiques déjà lauréates (Stockholm, Copenhague, Oslo, Nimègue aux Pays-Bas ou Lahti en Finlande) et de devenir une “référence” européenne en matière d’environnement, un territoire “ambassadeur” de l’écologie. “Si toute la ville pouvait devenir une ville emblématique que l’on vient visiter parce qu’elle est réputée comme étant écologique, cela serait bien pour les Lyonnais et le rayonnement de Lyon”, avait déclaré Gérard Collomb lors de l’annonce de la démarche, au printemps dernier. Le maire de Lyon ajoutait, péremptoire, qu’“aujourd’hui, il faut changer de rythme et aller plus fort dans nos engagements”. Pour ce qui est des engagements, rien de spectaculaire ni de très innovant : un plan de rénovation thermique et de performance énergétique des bâtiments anciens de 10 millions d’euros par an sur une décennie, la végétalisation des toitures des futures écoles – “l’enjeu de la cinquième façade” précise Alain Giordano, adjoint en charge de l’environnement à l’hôtel de ville – , 20 000 arbres de plus à l’horizon 2030 ou encore un plan “nature en ville” destiné à “frapper les esprits”, dixit Gérard Collomb. Oublié le temps où l’édile traitait les écologistes de “Khmers verts”. Promotion canopée et virage écolo. Époque oblige. À force de pesticides qui empoisonnent, de particules fines qui étouffent, de températures qui accablent, le climat a changé. L’environnement est devenu un bruit de fond auquel plus personne ne peut échapper.

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