Nicolas Hulot à Lyon
©Mathilde Régis

Pesticides tueurs d'abeilles: "Aucune concession" pour Nicolas Hulot

À Lyon pour sa première visite en tant que ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot a réagi aux propos du ministre de l'Agriculture, Sébastien Travers, qui voulait revenir sur la législation interdisant les insecticides de la famille des néonicotinoïdes.

Le ministre de l'Agriculture, Sébastien Travers, a-t-il tenté de reculer sur le sujet brûlant des pesticides ? Après quelques rapides questions sur sa visite à Lyon, Nicolas Hulot a très rapidement été interrogé sur les propos de son nouveau collègue. Ce matin, Sébastien Travers envisageait un retour en arrière sur la législation qui interdit une famille de pesticides extrêmement néfaste pour les abeilles. "Sur tout ce qui est perturbateurs endocriniens et en ce qui concerne d'abord la santé, ma ligne est très simple, il ne faut faire aucune concession" a répondu Nicolas Hulot. "Monsieur Travers vient d'arriver et je dois le voir cette semaine sur tous ces sujets-là. Je suis certain que nous allons trouver une entente, mais dans une concertation qui va être longue. Mais on ne reviendra pas sur des acquis. Je veux déjà être le garant de ce que mes prédécesseurs ont acté" a-t-il ajouté, insistant sur le fait que "la loi existe et on ne va pas revenir sur la loi".

"Sécuriser la parole de la science"

Au cœur des jardins partagés du quartier de la Confluence, Nicolas Hulot a précisé avoir la chance de s'entendre "excessivement bien" avec la ministre de la Santé et de la Recherche et qu'ils allaient "bâtir ensemble une stratégie de santé et d'environnement". "Pendant des années, nous avons laissé le doute profiter à tous les excès. Je pense aussi qu'il en est de ma responsabilité personnelle, car un jour ou l'autre, les responsabilités seront établies et il y aura une responsabilité juridique pour ceux qui auront été un peu laxistes". Le ministre de la transition écologique et solidaire a ensuite souligné l'importance de "sécuriser la parole de la science pour rationaliser les peurs et, quand elles sont justifiées, prendre des mesures de précaution".

Ce lundi en début d'après-midi le Premier ministre Thierry Philippe a tranché pour mettre fin à la polémique en déclarant dans un communiqué que "le Gouvernement a décidé de ne pas revenir sur les dispositions de la loi de 2016. Cet arbitrage a été pris à l’occasion d’une réunion tenue à Matignon le 21 juin dernier".

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